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Faits divers & Justice

Libreville : ils ciblaient les véhicules "Toyota"

David Assoumou (blanc) et son groupe ici à la PJ.

Un super coup de filet de la Police judiciaire (PJ) a conduit au démantèlement d'un réseau criminel sophistiqué, responsable du vol d'une vingtaine de véhicules Toyota neufs en un temps record. Le groupe, dirigé par David Assoumou, un récidiviste bien connu des services de police, opérait avec une équipe de trois complices aux rôles parfaitement définis : Fernand Nzengue, le mécanicien ; Louembet Bivouli, le chauffeur ; et Brice Owono Zué, son beau-frère, qui assurait le rôle de sentinelle.

Leur mode opératoire, d'une redoutable efficacité, a été minutieusement reconstitué. Dans un premier temps, le chef de bande localisait et filait discrètement un véhicule cible pour repérer son lieu de stationnement habituel. La nuit venue, l'équipe passait à l'action, équipée de clés passe-partout acquises sur le marché noir, spécifiquement conçues pour contourner les systèmes de sécurité de la marque Toyota. Une fois le véhicule dérobé, il était immédiatement conduit dans une concession où les traceurs GPS étaient désactivés.

Le blanchiment s'opérait ensuite par la falsification des documents, facilitée par des complicités présumées au sein de l'ancienne gare routière de Libreville et, plus inquiétant, au ministère des Transports, a laissé entendre M. Assoumou. Les voitures étaient, finalement, soit revendues entières à des tiers, soit démontées et écoulées en pièces détachées par des receleurs de nationalité étrangère.

Lors de leur interpellation, les enquêteurs ont découvert que tous les membres du gang étaient des repris de justice, déjà condamnés pour des faits similaires. Mais c'est l'attitude du chef, David Assoumou, qui a le plus marqué les esprits.

Visiblement sans remords et affichant un détachement teinté d'humour noir, l'homme qui s'était fiancé quelques jours plus tôt, a lancé à sa compagne présente au poste : " C'est cela l'amour. L'amour c'est le meilleur et le pire. Là nous sommes au pire. " Conscient de sa situation, il a conclu avec un cynisme déconcertant : " J'ai volé, je sais que je dois aller en prison, c'est le risque du travail que j'ai choisi. "

Les investigations se poursuivent pour identifier l'ensemble du réseau de complices ayant permis à cette entreprise criminelle de prospérer.

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