Les responsables de Clean Africa, la société chargée de la collecte et de la valorisation des ordures ménagères, expriment leurs inquiétudes quant à l'avenir de leur mission. Pour l'année 2024, le budget alloué par l'État a subi une baisse significative, passant de 10 à 7 milliards de francs. Cette diminution pose de réelles difficultés pour maintenir la propreté du Grand Libreville.
Alexandre Désiré Tapoyo, président du Conseil d'administration (PCA) de Clean Africa, a partagé ces préoccupations à l'issue des derniers travaux de l'année 2024 qui se sont tenus hier à Mindoube. Travaux dominés par les enjeux financiers.
" Nous avons constaté une réduction de 36 % de notre budget par rapport aux années précédentes alors que notre mission est de lutter contre l'insalubrité. Cette situation complique considérablement notre tâche. Nous avons exploré des solutions alternatives, mais il est presque impossible d'avancer sans le soutien des autorités compétentes ", a-t-il déclaré.
Il a également souligné que Clean Africa espérait maintenir son budget au même niveau, voire obtenir une augmentation.
" Malheureusement, les résultats des conférences budgétaires ont abouti à l'attribution du montant actuel. Comment pouvons-nous accomplir notre mission lorsque nos ressources sont réduites ? Pour éviter d'être perçus comme indisciplinés ou révoltés, nous faisons preuve de pragmatisme. Nous avons examiné différentes options et nous allons soumettre nos propositions d'ajustement aux plus hautes autorités tout en sollicitant leur bienveillance ", a-t-il ajouté.