Avec cette levée du couvre-feu sur l'ensemble du territoire national ''jusqu'à nouvel ordre'', beaucoup voudraient que soient rangées dans les oubliettes ces scènes de traitement humiliant ou inhumain sur des personnes qui auraient bravé les heures de cette mesure. Comme ce fut le cas dernièrement où plusieurs personnes, en majorité des jeunes, ont été interpellées dans la nuit du 13 au 14 décembre 2024, par les éléments de la gendarmerie nationale.
À la faveur de la patrouille qui s'inscrivait dans le cadre d'une opération “Coup de poing” à travers le Grand Libreville, plus d'une centaine de personnes sont tombées dans les mailles du filet des gendarmes. Dans le lot, nombreux répondaient de leur indélicatesse pour n'avoir pas respecté les heures de couvre-feu.
Ce qui leur a été infligé comme traitement, tout le monde le sait et en parle. Certaines victimes, crânes rasés, avec une même lame Gillette, apprend-on, se sont d'ailleurs répandues à travers les réseaux sociaux pour fustiger et montrer le traitement auquel, elles ont été soumises au camp Gros-Bouquet en l'espace d'une seule nuit.
Certes, ces personnes ont ''brûlé'' le couvre-feu, mais méritaient-elles de tels traitements dégradants au moment où notre pays cherche à soigner son image en matière de respect des droits de l'homme ? N'aurait-il pas juste fallu leur faire passer la nuit au poste et les libérer au matin sans pour autant porter atteinte à leur intégrité physique ? Si tant est que cette affaire a suscité l'indignation chez le commun des Gabonais, dorénavant, osons espérer que celle-ci ne sera plus qu'un triste souvenir depuis l'annonce de la levée de ce couvre-feu.