Depuis mardi, la situation est tendue voire "explosive" à l'Union sportive de Bitam, actuelle 2e au classement général du National-Foot 1.
En effet, les joueurs observent un mouvement de grève qui se traduit par un arrêt total des entraînements pour pousser les dirigeants, selon une source proche du club, " à leur payer les émoluments du mois de novembre ainsi que la prime de victoire face à Vautour Club, battu lors de la 3e journée 3-2". Du côté du directoire du club, l'on assure que tout est en train d'être mis œuvre pour trouver une solution à ce problème.
Selon une autre source, les caisses du club sont vides. En seulement trois journées de championnat, les 73 millions de la subvention de l'État ont pris une direction inconnue. Laquelle ? Selon un cadre de l'USB, "depuis le début de la saison, l'USB a déjà dépensé 105 millions 500 mille. Cet argent a servi à payer les primes de signature, les salaires du staff technique, les primes de match de la première journée, la dette de la FIFA et le déplacement du club en championnat. Donc les 73 millions ont vite été engloutis. Il ne reste plus rien dans les caisses".
La gestion managériale du club du nord suscite un certain nombre d'interrogations. En effet, comment comprendre que les principaux acteurs que sont les footballeurs n'aient pas été pris en compte au niveau salarial ? Comment encore expliquer que c'est en cours de saison que les dirigeants de cette formation cherchent encore les moyens financiers pour boucler leur budget annuel estimé, selon nos informations, à 242 millions.
Si ce budget n'est pas bouclé dans les délais, dans quelle situation se trouvera ce club ? Une situation qui prouve à suffisance l'amateurisme de certains dirigeants sportifs de notre pays habitués au bricolage et à l'improvisation.