Depuis un certain temps, un climat délétère règne au sein de l’opérateur Airtel Money. Après avoir déclenché un mouvement de grève qui a duré quelques jours, les personnels de cette entreprise tentent d'arracher à leur direction quelques avantages. Notamment les primes liées au travail qu'ils effectuent en plus de leurs tâches régulières. Cette prime, dite de compensation, d'après une source bien informée, s'élèverait à plusieurs mois d'impayés.
Mais comment en est-on arrivé là ? En fait, depuis la création d'Airtel Money, service consacré au transfert d'argent au sein du groupe, 95 % du travail serait effectué par les employés d'airtel Gabon, un opérateur de téléphonie mobile, dit-on sans aucune compensation financière supplémentaire venant de la direction générale ou du groupe basé à Dubaï au bénéfice des salariés.
Or, "dès 2015, le ministère du Travail avait demandé à la direction de verser une prime de compensation aux employés à compter de 2016. Une injonction qui n'a malheureusement pas été respectée", explique un des responsables sous couvert de l'anonymat.
Ce dernier ajoute que la hiérarchie, sans même rassurer les employés, n'a daigné donner une quelque information sur le sort réservé à ces derniers par rapport à leurs revendications. Il semble que, poursuit la même source, "le DG et le directeur de la communication ne souhaitent pas communiquer publiquement sur ce dossier pour l'instant". Mais face au mur du silence auquel ils se sont heurtés, les employés ont donc entamé un mouvement de grève pour contraindre la direction de s'asseoir autour de la table des négociations.
Ce qui a été fait, les deux parties s'étant accordées pour des rencontres visant à trouver une issue favorable au différend. "Nous avons privilégié la voie des négociations qui ont lieu en interne en ce moment. Au moment opportun, la tutelle fera une communication sur les conclusions de celles-ci", a lâché un employé aux journalistes de L'Union, la semaine dernière. Sauf que la proposition de la prime à verser aux travailleurs, faite récemment par la direction générale d'Airtel Money, a été rejetée par l'ensemble des employés du groupe qui la jugent insuffisante, sans toutefois en révéler le montant.
Du coup, jusqu'à vendredi soir, aucune autre information n'a fuité concernant la suite des négociations entre les deux parties. D’autant plus que, que ce soit la hiérarchie de l'entreprise ou les employés, personne ne veut clairement s'exprimer sur le niveau d'avancement de ces discussions. Encore qu'au cours d'une réunion convoquée le 4 novembre dernier, il avait été convenu que les pourparlers entre l'employeur et les employés se poursuivraient en présence des responsables de la direction provinciale du travail de l'Estuaire, vu que les deux parties ne parviennent pas à s'accorder.
Mais rien de tout cela n'a été obtenu, la direction générale semblant user de moyens dilatoires pour tenter de ramener la sérénité au sein de l'entreprise. Réussira-t-elle à manœuvrer dans des eaux aussi troubles que celles qu'agitent actuellement les salariés, déterminés qu'ils sont désormais à obtenir la réparation de leurs droits ?
Quant à la clientèle, elle observe avec grand intérêt l'issue de ce petit bras de fer entre employeurs et employés. Souhaitant toutefois que les deux parties s'accordent très rapidement pour ne pas perturber le fonctionnement du service Airtel money qu'ils utilisent au quotidien dans leurs transferts d'argent.
random pub
![Super Efficace 5e Annee](/sites/default/files/2024-08/Super-Efficace-5e-Annee.webp)
![Carnet Rose L'Union](/sites/default/files/2024-08/Carnet-Rose-L_Union.webp)
![Publicom - 1ere régie publicitaire au Gabon](/sites/default/files/2024-08/Publicom-1ere-Re%CC%81gie-Publicitaire-du-Gabon.webp)