Le chef de l'État a annoncé la mise en place d'un Comité institutionnel. Lequel comité aura la lourde responsabilité de pondre le nouveau bréviaire des élections en République gabonaise. Bien qu'il n'ait pas donné de date officielle, il faut s'attendre à une prochaine sortie du Porte-parole du CTRI, le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, inhérente à l'officialisation de ladite instance. Pour l'heure difficile de se prononcer sur la composition de ce comité en gestation.
Quel sera son effectif ? Ses membres seront-ils nommés par le CTRI ou désignés par les chapelles politiques ? La révision souhaitée relève d'une question éminemment politique. La centaine de formations politiques présente au Gabon sera-t-elle associée à ce chantier d'importance majeure ?
Dans la foulée, Brice Clotaire Oligui Nguema a indiqué que la copie du Comité institutionnel sera ratifiée et adoptée par les deux Chambres du Parlement. Là également, il y a matière à débat. Contrairement à l'Assemblée constituante, le Parlement aura-t-il les coudées véritablement franches ? Les amendements des parlementaires seront-ils exécutoires ? Ou s'achemine-t-on vers le même schéma que l'Assemblée constituante ?
Autre zone d'ombre, et pas des moindres, l'interdiction du redécoupage électoral en année d'élections. Certes, le redécoupage électoral n'impacte en rien la présidentielle à venir devant mettre un terme à la Transition, ce n'est pas le cas des autres scrutins politiques. À moins que les autorités du moment décident de repousser les élections législatives et locales. Objectif : ne pas fouler au pied le principe édicté.
Il serait de bon aloi que les dirigeants tiennent compte des paramètres évoqués ci-dessus, car les acteurs politiques ne manqueront pas de les évoquer le moment venu.