Gouvernance : Bilie-By-Nze fait son mea culpa !

Samedi devant une foule hétérogène, le dernier Premier ministre d'Ali Bongo Ondimba a répondu aux préoccupations de ses compatriotes à l'occasion d'un rendez-vous dénommé "Face aux Gabonais. Tout se dire en public".

Occasion pour lui de tordre le cou aux rumeurs et autres allégations trop souvent orientées vers lui, notamment son implication "supposée" dans les émeutes post-électorales de 2016. "Je suis venu à vous me présenter comme je suis", a-t-il laissé entendre.

Avant de rappeler qu'il a effectué toutes ses humanités au Gabon, entamant ensuite une carrière politique s'étant estompé le 30 août 2023 alors qu'il était Premier ministre. Se présentant comme un "authentique" gabonais, ACBBN soutient mordicus avoir fait son introspection.

"Depuis le 30 août, j'ai pris le temps d'écouter les médias, les réseaux sociaux et les compatriotes" , a-t-il déclaré. "(...) j'ai aujourd'hui le regard lucide. Je vois comment nous nous sommes suffisamment trompés", a-t-il ajouté.

Revenant sur les résultats de la présidentielle de 2016, il se considère comme un "bouc émissaire". "(...) Je n'ai jamais empêché Ali Bongo de rendre le pouvoir parce que la situation ne s'est jamais présentée", a-t-il déclaré. Non sans souligner qu'au moment des faits, il n'était qu'un simple collaborateur du président déchu. 

Non sans réitérer son souhait inhérent à la mise en place d'une commission "Vérité, justice et réconciliation". Objectif : faire toute la lumière sur cette période douloureuse du pays. D'ailleurs, à cœur ouvert, il a regretté avoir communiqué sur le bilan des "morts de 2016" sur la base du rapport de police de l'époque. Droit dans ses bottes, il juge "calamiteux" le bilan du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) à la tête du pays depuis seize mois.

Interrogé sur sa candidature à la présidentielle à venir, il a dit mûrir la réflexion. Dans tous les cas, le rendez-vous du week-end en principe est le premier d une longue série.