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Faits divers & Justice

Viol et inceste : il fait de sa fille de 14 ans son objet sexuel

Constantin Bissielou, 54 ans, présumé violeur. © DR

Le 29 novembre dernier, un drame familial est venu secouer la ville de Port-Gentil, au Gabon. Constantin Bissielou, 54 ans, a été arrêté pour des actes odieux de viol et d'inceste sur sa propre fille, E.M.B, âgée de 14 ans. Selon les témoignages des enquêteurs, le jour des faits, le père, après avoir été accueilli chez lui, aurait usé de manipulation psychologique pour convaincre sa fille de le rejoindre dans sa chambre. Profitant de l'absence de sa compagne, il aurait ensuite orchestré un véritable cauchemar en infligeant à l'enfant des violences sexuelles.

Le Code pénal gabonais, à travers ses articles 256 et 259, vise à protéger les victimes de ces crimes abominables. Le viol, défini comme tout acte de pénétration sexuelle avec violence ou contrainte, est puni de 15 ans à la réclusion criminelle à perpétuité. L'inceste, quant à lui, est également condamné, mais avec des peines moins sévères, pouvant aller jusqu'à 5 ans de prison. Ces dispositions légales, bien qu’existantes, soulèvent des interrogations quant à leur application et à l'efficacité des mécanismes de protection des mineurs.

L’affaire Bissielou illustre non seulement l’horreur de ces actes, mais aussi la fragilité du cadre légal en matière de protection des enfants. En effet, la reconnaissance des faits par le père en garde à vue souligne un aspect alarmant : combien d'autres victimes, dans le silence, subissent des abus dans l'ombre de leur foyer ? La réaction de la mère, qui a alerté la police après avoir découvert le calvaire de sa fille, démontre l'importance de la vigilance parentale et du soutien mutuel dans des situations aussi tragiques.

Les conséquences psychologiques de tels abus sont souvent dévastatrices et perdurent bien au-delà des faits. Les victimes, comme E.M.B, doivent non seulement faire face à la douleur physique, mais aussi à un traumatisme émotionnel qui peut les hanter toute leur vie. Le défi pour la société gabonaise est de transformer cette douleur en une prise de conscience collective, d'encourager les victimes à rompre le silence et de garantir une justice efficace pour celles et ceux qui souffrent.

Alors que l'affaire Bissielou se déroule devant les tribunaux, elle nous rappelle que derrière chaque chiffre, chaque article de loi, il y a des vies brisées. L'enjeu est de bâtir un environnement où les victimes se sentent en sécurité pour parler et où la justice non seulement punit, mais prévient également de tels crimes. L'avenir des enfants gabonais en dépend.

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