Le Gabon vient de réaffirmer son engagement dans la gestion des parcs nationaux à travers un atelier consacré au renouvellement et à la redynamisation des Comités consultatifs de gestion locale (CCGL) des parcs nationaux. Cet événement, organisé par l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), avec le soutien du WWF Gabon, de The Nature Conservancy (TNC) et d’autres partenaires, marque une étape clé dans l’amélioration de la gestion participative des aires protégées.
Depuis la création de ses treize parcs nationaux en 2002, le Gabon s’est positionné comme un leader régional dans la conservation, avec 11 % de la superficie de son territoire terrestre et 26 % de ses eaux marines dédiées à la préservation. Toutefois, le succès de cette politique dépend de l’implication active des communautés locales. Ces dernières, grâce à leurs savoirs traditionnels, sont essentielles pour garantir une gestion durable des ressources naturelles.
Les CCGL sont des organes de concertation réunissant les communautés locales, la société civile, le secteur privé et les administrations publiques. Ils ont pour mission de promouvoir une gouvernance inclusive des parcs et de résoudre les conflits éventuels entre parties prenantes. DÉFIS• Cependant, des défis subsistent, notamment en matière de cadre réglementaire, de mécanismes de financement et d’efficacité opérationnelle.
Cet atelier vise donc à relever ces défis en renforçant la collaboration interinstitutionnelle et en optimisant les cadres de fonctionnement des CCGL. Nathalie Nyare, représentante du WWF Gabon, a souligné l’importance de tirer parti des leçons apprises depuis leur création. De nouvelles initiatives, comme la cartographie participative et la révision des plans de gestion des parcs, sont également en cours.
Pour le secrétaire exécutif de l’ANPN, Omer Ntougou Ndoutoume, cet atelier est une opportunité pour redéfinir les priorités et outiller les CCGL afin qu’ils deviennent de véritables piliers de la gestion durable des parcs. " La mobilisation des parties prenantes est cruciale pour construire un avenir où la biodiversité et les communautés locales prospèrent en harmonie ", a-t- il insisté.