Adaptation
À écouter les participants à la 22e réunion annuelle du réseau francophone de la régulation des télécommunications (Fratel), qui s’est ouverte hier à Libreville et qui s'achève ce mercredi, c'est la nécessité qui s'impose à l'ensemble des pays membres de cette organisation : s'adapter à un environnement de plus en plus diversifié avec l'introduction des nouvelles technologies de l'information et de la télécommunication (NTIC), à l'usage par les pays développés de l'intelligence artificielle dans plusieurs domaines et à un environnement des affaires qui allie régulation et innovation.
Les défis
Ces défis, importants pour la survie de ces régulateurs du secteur des télécoms, nécessitent une attention particulière et un accompagnement accru de la part des gouvernements. Dans ce sens, lors de sa prise de parole, le président de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), Célestin Kadjidja, a indiqué que "c’est une occasion pour tous les participants d’échanger et d’apprendre sur ce qui semble se dessiner pour les opérateurs que nous régulons dont les modèles d’affaires sont appelés à évoluer au gré des développements technologiques et des grandes innovations".
Et de préciser que "le Gabon est engagé dans la digitalisation de l’administration à travers le projet Gabon Digital, source de production de données à pertinence locale et soumis à la mise en place de réseau à forte exigence en matière de disponibilité dont vont dépendre de plus en plus l’administration gabonaise et les autres secteurs d’activité. De ce fait, l’Intelligence artificielle autant que l’architecture physique redondante seront des réponses à l’impérieuse nécessité de disposer de réseaux résilients, dimensionnés et optimisés dynamiquement capables de répondre simultanément aux sollicitations des utilisateurs et des applications à faible latence ou à haut débit avec un taux de disponibilité de plus de 99 %".
C'est dire l'ampleur du défi pour les autorités, qui doivent plus que jamais, jouer la carte de l'unité. Si la question du piratage informatique et des réseaux est moins évoquée dans nos pays, celle-ci mérite tout autant un regard accru. "Cette rencontre est également une occasion de réfléchir sur l'adaptabilité du cadre réglementaire du Réseau francophone de régulation. Dans un monde où l'innovation technologique est un levier clé de compétitivité, il est impératif que notre cadre réglementaire évolue pour prétendre à une régulation agile et prospective, élément essentiel pour positionner l'espace francophone comme un maillon solide de télécommunication dans le monde", a souligné le ministre de l'Économie numérique et des nouvelles technologies de l'information, Bonjean Rodrigue Mbanza.