Depuis lundi, Brice Clotaire Oligui Nguema, le président de la Transition gabonaise, séjourne à Bruxelles, invité par Charles Michel, président du Conseil européen. Cette mission, qui pourrait sembler banale au premier abord, s'inscrit en réalité dans un contexte bien plus complexe, soulignant les enjeux cruciaux de la diplomatie entre le Gabon et l'Europe.
Ce voyage représente une avancée significative dans la normalisation des relations entre le Gabon et le "vieux continent". En effet, suite à l'arrivée au pouvoir du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) le 30 août 2023, l'Union européenne avait, comme d'autres organisations, condamné l'éviction d'Ali Bongo Ondimba, entraînant une rupture du dialogue.
Pour regagner la confiance, Oligui Nguema a engagé des démarches visant à assurer un retour progressif à l'ordre constitutionnel. Son discours a visiblement porté ses fruits, car il a réussi à renouer le dialogue avec l'UE lors d'une rencontre en septembre dernier au Sommet de l'Avenir à New York.
Le 10 octobre, Cécile Abadie, ambassadrice de l'UE au Gabon, et Raymond Ndong Sima, Premier ministre gabonais, ont également repris les échanges, accompagnés de diplomates européens. Ces rencontres de haut niveau témoignent d'un dégel des relations, illustrant le principe selon lequel "du dialogue jaillit la lumière".
Le déroulement relativement paisible de la Transition, notamment avec le référendum du 16 novembre, rassure les organisations internationales sur l'engagement du Gabon en faveur d'un retour à l'ordre constitutionnel. Cette dynamique positive pourrait bien ouvrir la voie à une coopération renforcée entre le Gabon et l'Union européenne, essentielle pour le développement et la stabilité régionale.