Dakar a accueilli, récemment, le lancement du programme régional ''Chaque femme, chaque nouveau-né partout''. Cette initiative, portée par l'Unicef, l'OMS, l'UNFPA et ONU Femmes, vise à répondre à l'urgence de la réduction des taux alarmants de mortalité maternelle et infantile en Afrique de l'Ouest et du Centre.
Pour rappel, en 2020, près de 800 femmes mouraient chaque jour de complications évitables liées à la grossesse et à l'accouchement. Près de 95 % de ces décès sont survenus dans des pays à faibles revenus, avec une concentration en Afrique subsaharienne. La région a également enregistré 57 % des décès mondiaux d'enfants de moins de 5 ans, avec le taux de mortalité néonatale le plus élevé au monde en 2022.
Aussi ''devons-nous accélérer les progrès pour réduire ces chiffres tragiques'', a déclaré le Dr Samba Cor Sarr, directeur de cabinet du ministère de la Santé et de l'Action sociale du Sénégal, lors du forum de lancement. L'ambition du programme est claire : coordonner des actions mesurables pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) et diffuser les meilleures pratiques en matière de santé maternelle et infantile.
Pour Gilles Fagninou, directeur régional de l'Unicef, il est urgent de rassembler les forces humaines des 25 pays concernés. ''Une femme meurt toutes les quatre minutes en donnant la vie, tandis qu'un nouveau-né décède toutes les 17 secondes. Nous avons le pouvoir de changer ces statistiques d'ici 2030.''
La mobilisation des autorités étatiques, des partenaires et des communautés sera essentielle pour faire de ce programme une réussite. Tant il est temps d'agir pour que chaque femme, chaque nouveau-né, partout, ait accès à une vie saine et pleine de promesses.