Le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a récemment exprimé son indignation face aux pratiques douteuses au sein du ministère du Budget et des Comptes publics, en particulier au Trésor public. Lors d'une visite inopinée à la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, il a menacé de lourdes sanctions contre les fonctionnaires impliqués dans la confiscation des budgets alloués aux différents départements ministériels.
"Nous allons vers la fin de l’année. Beaucoup d’administrations n’ont pas perçu leurs budgets de fonctionnement, y compris les militaires ici présents. Parce que vous vous asseyez dessus !", a déclaré Oligui Nguema. Il a souligné que ces abus ont des conséquences graves, affectant même les diplomates à l’étranger, qui souffrent du manque de ressources à cause de ces détournements.
Le président a clairement identifié le problème : des fonctionnaires malintentionnés retiennent les budgets pour les garder inactifs jusqu'à ce qu'ils puissent s'en approprier à la fin de l'exercice budgétaire. Cette situation a conduit à un appel à l'action immédiate. "Faites attention à cette histoire de queues de budgets", a-t-il averti.
Pour contrer ces abus, Oligui Nguema a annoncé le lancement de plusieurs audits destinés à identifier et punir les responsables. Il a promis que ceux qui seraient trouvés coupables seront non seulement limogés, mais également radiés de la Fonction publique.
Le ministre du Budget, Charles Mba, et le directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor, Luther Steeven Abouna Yangui, présents lors de cette mise en garde, ont désormais un mois et demi pour rectifier la situation et répondre aux exigences du président. Cette menace de sanctions illustre l'engagement de la Transition à assainir les finances publiques et à restaurer la confiance dans les institutions gouvernementales.
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