Le 5 novembre dernier, la vie d'Armel Nkombe, employé de Carthago Venture Gabon, a basculé lors d'un accident tragique survenu au quai de la Compagnie minière de l'Ogooué (Comilog) à Owendo. Alors qu'il participait à une opération de sortie des barges, les règles de sécurité n'ont visiblement pas été respectées. Le commandant du bateau, dans une manœuvre jugée dangereuse, a provoqué un accident dont les conséquences sont dramatiques : le pied d'Armel a été coincé contre une bite, entraînant une amputation.
Rapidement transporté à l'hôpital, Armel fait face désormais à un handicap qui marquera sa vie à jamais. Pourtant, la situation est d'autant plus préoccupante qu'il pourrait ne pas bénéficier de la prise en charge de son accident par l'assurance. Selon Jocelyn Louis Ngoma, secrétaire général de la Fédération des travailleurs du Gabon (Fétrag), Armel n'était pas couvert au moment de l'incident. "Il est incompréhensible qu’un salarié, après avoir œuvré pendant plus d’un an et demi dans l’entreprise, ait été laissé sans couverture sociale", s'indigne-t-il.
Cette tragédie soulève des questions cruciales sur la sécurité au travail et le respect des obligations légales en matière de couverture sociale. Ngoma souligne que ce cas n'est pas isolé : il révèle une pratique courante parmi de nombreux employeurs au Gabon, qui choisissent délibérément de ne pas déclarer leurs salariés temporaires à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS).
La situation d'Armel Nkombe illustre un problème systémique qui nécessite une attention urgente. Les autorités et les entreprises doivent impérativement renforcer les mesures de sécurité et garantir une couverture sociale adéquate pour tous les travailleurs, afin d'éviter que d'autres vies ne soient brisées par des négligences similaires.
Faits divers & Justice