Nous l'avons déjà relevé ( l'union du 28 octobre 2024 ). En sillonnant plusieurs quartiers du Grand Libreville, on se rend compte de l'arrêt des travaux d'aménagement de la plupart des voies secondaires. C'est le cas de celle située derrière la mairie de Nzeng-Ayong, dans le 6e arrondissement. Où l'enthousiasme débordant du début a cédé la place au désenchantement.
"Depuis ma naissance, je suis habituée au spectacle des éléphants blancs dans mon pays. Mais je suis très inquiète de la présence de cette canalisation qui, avec les pluies, se referme presque et menace aujourd'hui nos habitations. C'est une canalisation de tous les dangers. Pis, mon inquiétude s'accroît surtout à cause des poteaux électriques qui ne sont pratiquement plus stables. J'ai peur qu'un poteau ne tombe et électrocute les gens", alerte Mme Mbeda.
Ce sentiment d'anxiété est partagé par tous les riverains qui, désemparés, lancent un cri de détresse en direction du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), le maître d'ouvrage de ce chantier. "Le CTRI ne fait-il pas de la route un de ses chevaux de bataille pour le développement de notre pays ?", interroge notre interlocutrice.