Rentrée littéraire : l'apport de la littérature à l'Afrique en question

Pour sa troisième édition, la rentrée littéraire d’Éric Joël Bekale a une nouvelle fois réuni écrivains, poètes, et amateurs de belles-lettres, mais dans un cadre pour le moins atypique : la terrasse d’une boulangerie-restaurant-café, en plein cœur de la ville. Une manière pour l’organisateur de replacer la littérature dans l’espace public, hors des lieux trop conventionnels, et de lui redonner sa dimension sociale.

Cette année, le thème choisi, “Ce que la littérature apporte à l’Afrique”, invitait à une réflexion sur le rôle de l’écriture dans le développement du continent. Des personnalités de renom telles que l’écrivain gabonais Grégoire Biyogo, les Grands Prix littéraires d’Afrique noire Kangni Alem et Eugène Ebodé, ou encore Pierre Amrouche, poète et expert international en art d’Afrique, ont honoré de leur présence cette rencontre littéraire, ajoutant un éclat particulier à cet événement.

Les discussions ont été rythmées par des prises de parole des auteurs invités, chacun abordant sous un angle personnel la thématique de l’impact de la littérature sur les sociétés africaines. Des séquences musicales et des lectures de poèmes ont également ponctué les échanges, ajoutant à l’atmosphère conviviale et engagée de l’événement.

Pour Éric Joël Bekale, écrivain et diplomate gabonais, “il est regrettable que dans de nombreux pays africains, la littérature soit encore marginalisée, alors qu’elle constitue un réservoir de savoir et de mémoire”. Il a souligné l’importance de valoriser les œuvres littéraires, qui non seulement préservent les connaissances mais contribuent aussi à construire une identité africaine forte.

Le Pr Eugène Ebodé, administrateur de la Chaire des littératures et des arts africains de l’Académie du Royaume du Maroc, a, quant à lui, affirmé que “la littérature c’est ce qui a été, ce qui se fait et ce qui se fera”. Pour lui, l’écriture, comme les autres arts, est essentielle au développement de l’Afrique et ne devrait pas être négligée dans les stratégies visant à renforcer le rayonnement du continent.

Au-delà de la simple rencontre littéraire, cette troisième édition de la rentrée littéraire d’Éric Joël Bekale s’est imposée comme une véritable plateforme de débat, rappelant que la littérature.