Dans une déclaration officielle, Les Démocrates ont manifesté leur approbation du projet de constitution qui sera bientôt soumis au référendum. Selon le parti, ce texte contient des « avancées notables » pour l’alternance au pouvoir, une aspiration essentielle depuis sa création en 2017. Parmi les mesures saluées figurent le retour au scrutin à deux tours et la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux, des réformes jugées cruciales pour renforcer la démocratie dans le pays.
L'article 169, qui établit certaines intangibilités, a également été mis en avant comme un point positif, garantissant des protections nécessaires pour les institutions démocratiques. Toutefois, Les Démocrates n’ont pas manqué de soulever une inquiétude majeure : le régime hybride proposé dans le projet de constitution, qui semble concentrer plusieurs pouvoirs entre les mains du président de la République. Cette centralisation pourrait nuire à l'équilibre des pouvoirs, une préoccupation que le parti espère voir adressée avant l’adoption de la nouvelle constitution.
Créé en 2017, Les Démocrates ont rapidement gagné en influence, devenant la deuxième force politique du pays dès 2018, avec une dizaine de députés à l’Assemblée nationale. Cependant, le parti a subi des revers importants sous le régime déchu d’Ali Bongo Ondimba, qui a débauché plusieurs de ses cadres et élus, affaiblissant ainsi sa position sur la scène politique. De plus, son président a été contraint à l’isolement en raison d'une affaire de transport illégal de fonds, ce qui a eu un impact négatif sur l'image du parti.
Alors que le référendum approche, Les Démocrates espèrent que les préoccupations soulevées seront prises en compte. Leurs attentes vis-à-vis du nouveau projet de constitution reflètent non seulement un désir d'alternance, mais aussi une volonté de garantir un cadre politique stable pour l'avenir du pays