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Politique

Constitution : en attendant le 6 novembre prochain

Foule de gabonais rassemblés  © DR

Même si la référence à Dieu semble avoir été oubliée dans le projet de Constitution rendu public lundi par les Services de la Primature, on peut tout de même souligner qu'il a permis que le processus de son élaboration aille à son terme dans la sérénité. Cela en dépit du vif débat suscité dans l'opinion à chaque étape. Débat qui, aura malencontreusement été lancé avant l'ouverture officielle de la campagne.

"Voici le texte adopté lors du dernier Conseil des ministres que le président de la République m'a officiellement remis et m'a chargé de soumettre au peuple, dans le cadre d'un référendum annoncé de longue date et fixé au 16 novembre prochain", écrit le chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima, dans un communiqué datant du 21 octobre 2024 et dont copie est parvenue à la Rédaction de L'Union. Et de poursuivre : "A mon tour, et c'est mon devoir, je le mets ci-après, à la disposition du grand public. J'exhorte les uns et les autres à en prendre connaissance, à en discuter par- tout où c'est nécessaire ; à se l'approprier. Je compte sur chacun et chacune pour se prononcer en conscience le 16 novembre prochain pour notre pays (...)".

Il faut souligner que, toujours dans le même communiqué cité ci-dessus, le locataire de la Primature n'a pas manqué de rappeler les principales étapes ayant conduit à la rédaction d'une nouvelle Constitution dans notre pays. Partant du 30 août 2023, date de la prise de pouvoir par les Forces de défense et de sécurité réunies au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), suite à un processus électoral "biaisé" ; en passant par la tenue du Dialogue national inclusif (DNI) dont les recommandations ont inspiré les membres du Comité constitutionnel national ayant la mission de rédiger la première mouture dudit projet ; la mise en place d'une Assemblée constituante dont le rapport des travaux a mentionné plus de 800 amendements. Et la dernière étape aura été le séminaire gouvernemental d'où est sortie la mouture définitive reçue par le Premier ministre et qu'il a publié dès lundi...

Maintenant, il revient à chaque Gabonais en premier lieu de par- courir ce texte et de se faire une idée exacte de son contenu. De sorte que lors de la campagne pour le prochain référendum, laquelle débute le 6 novembre prochain pour durer dix (10) jours, personne ne soit manipulée dans un sens comme dans l'autre, par les différents acteurs (politiques) engagés dans la campagne. Tout comme, lorsque la Commission prévue pour vulgariser les dispositions contenues dans le présent projet de Constitution passera à l'action, chaque citoyen sera déjà au fait du sujet. Cela dans l'espoir aussi que les consignes données dans le récent communiqué du CTRI quant au respect du débat contradictoire et la promotion de la liberté d'expression soient respectées...

Au regard de l'effervescence observée dans l'opinion depuis un peu plus d'un mois déjà sur ce projet de Constitution, on est tenté de croire que les uns et les autres garderont le même enthousiasme et le même intérêt. Cela avec objectivité, puisque le texte définitif étant programmé, il n'y a plus de place à la spéculation ni à la suspicion.

Pour sa part, la Rédaction de L'Union s'est lancée dans un exercice d'explications et de commentaires. Parfois critiques. Mais sans se donner, alors là aucunement pour le moment, le droit de donner des consignes. Ce qui n'est d'ailleurs pas son rôle. Rappelons par ailleurs que la rédaction d'une nouvelle Constitution à soumettre au référendum fait partie du chronogramme de la Transition présenté à la Communauté internationale par le CTRI. Et manifestement, jusqu'à présent, tout se déroule conformément à cet agenda. En attendant donc la suite.

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