Après le conclave de vendredi dernier, le séminaire gouvernemental s'est poursuivi hier à Owendo réunissant le président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema, les membres du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), ainsi que des parlementaires et des membres du Comité constitutionnel national (CCN). Cette rencontre a permis d'avancer dans l'examen des 801 amendements proposés par l'Assemblée constituante au projet de Constitution, une tâche cruciale qui s'étend sur plusieurs jours de travail intensif.
L'objectif de ce séminaire est clair : élaborer une nouvelle Constitution qui ne sera pas sujette aux modifications fréquentes qui ont entaché le processus constitutionnel précédent. En effet, la Constitution de 1991 a été amendée à neuf reprises, dont une fois par référendum en 1995. Ces changements, souvent perçus comme des ajustements opportunistes de la part de la classe dirigeante, ont suscité des critiques et une méfiance généralisée. Les participants à ce séminaire aspirent à mettre fin à ce cycle de retouches interminables et à établir un texte fondamental qui incarne un véritable "vivre-ensemble" en République gabonaise.
Les discussions se concentrent sur la nécessité d'une Constitution qui reflète les aspirations du peuple et qui soit difficilement modifiable sans un large consensus. Les membres du CTRI et du gouvernement s'engagent à travailler de manière collaborative pour garantir que cette nouvelle Loi fondamentale soit le fruit d'un processus inclusif, respectueux des valeurs démocratiques et des droits de l'homme. Ce séminaire représente donc une étape décisive dans la quête d'un cadre juridique stable et pérenne pour le Gabon.
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