On connaît désormais les grandes lignes des conclusions auxquelles sont parvenus les membres du Comité de rédaction de l'avant-projet de loi sur la répartition des sièges électoraux. Et le moins que l'on puisse dire, est qu'elles suscitent des réactions contrariées au sein de l'opinion publique nationale.
D'autant qu'elles se traduisent par une augmentation du nombre de sénateurs et celui des députés. De cinquante-deux (52), les élus au palais Omar-Bongo-Ondimba devraient être à soixante-dix (70) et ceux du palais Léon-Mba passeraient de cent quarante-trois (143) à cent quarante-cinq (145).
Une fois que l'on a dit cela, l'on ne peut raisonnablement pas s'empêcher de s'interroger sur le bien-fondé de telles augmentations. Vu qu'elles devraient avoir des incidences significatives sur le budget de l'État sans nécessairement se traduire, de l'avis de certains, par une augmentation de l'efficacité des deux Chambres du Parlement. Sans oublier que depuis son instauration, le Sénat a toujours été au centre de nombreuses critiques.
D'aucuns le jugeant "de trop", au vu de l'environnement politico-institutionnel de notre pays. Comme quoi , en cette période où les priorités des Gabonais et Gabonaises semblent ailleurs, notamment axées autour des problèmes d'électricité, d'eau, d'éducation, de chômage, cet accroissement ne s'imposait vraiment pas, selon eux. D’autant plus qu'à l'heure actuelle, les pouvoirs du Parlement semblent être circonscrits essentiellement au contrôle de l'action gouvernementale, à l'évaluation des politiques publiques, au vote de la loi, sans aucune possibilité de censurer le gouvernement. Bref, à les entendre, les avantages de ces mesures sont difficilement perceptibles.
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