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Politique

Ensemble pour le Gabon : nouvelle sentinelle de la Nation ?

Ensemble pour le Gabon : nouvelle sentinelle de la Nation ?

Après la parution de son brûlot "Awu m'awu. Oser l'espérance pour un autre Gabon", Alain-Claude Bilie-By-Nze, dernier Premier ministre du président Ali Bongo Ondimba, vient d'en rajouter une couche.

Avec quelques présidents des partis "gazelles", il a porté, hier, sur les fonts baptismaux la plateforme "Ensemble pour le Gabon". C'était à la faveur d'une sortie qui a eu lieu au quartier Louis, dans le 1er arrondissement de Libreville. Laquelle plateforme, selon le colonel théophile Makita Gnembo, a été créée pour "défendre la République durant la période de la Transition ; exiger du CTRI le respect de ses engagements et défendre les droits individuels".

Occasion pour le natif de "Ntang-Louli" et les siens de manifester leur rejet du projet de nouvelle Constitution. Ces deniers pointent du doigt une vingtaine d'articles dont le 53 inhérent aux critères d'éligibilité à la magistrature suprême. L'ancien chef du gouvernement n'a pas manqué de tirer la sonnette d'alarme.

"(...) L'heure est grave, le pays est réellement en danger ! En effet, avant même que ce projet ne soit adopté, notre société déjà se déchire, s'invective et se fracture. Se divisant en deux camps antagonistes, elle se renie implicitement comme entité unique et solidaire", a-t-il lancé.

Non sans rappeler l'état d'esprit des "pères fondateurs" de la République dans l'élaboration du premier Code de la nationalité en 1962. "(...) Nous avons toujours vécu ainsi, en bonne intelligence. Et à aucun moment, il n'a été discriminé entre les autochtones et les allogènes", précise-t-il. Avant de manifester sa désapprobation de la mouture de la "Loi fondamentale", adoptée quasiment à l'unanimité des membres de l'Assemblée constituante, avec tout de même 801 amendements.

"Demain, au moment de l'embrasement, il sera vraiment trop tard. Il est encore temps de rectifier le tir et de retirer ce projet mortifère, tout en recherchant les voies d'élaboration d'un projet plus inclusif et plus démocratique", suggère-t-il.

A noter qu'avant lui, deux autres responsables de ladite plateforme sont intervenus, dont Stéphane Iloko, un ancien porte-parole du Parti démocratique gabonais (PDG), formation politique au pouvoir jusqu'au 30 août 2024, date de la prise du pouvoir par les Forces de défense et de sécurité (FDS), au terme d'un processus électoral vicié.

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