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Société & Culture

Bacheliers boursiers: l'ANBG au centre d’une nouvelle polémique

Bacheliers boursiers: l'ANBG au centre d’une nouvelle polémique

Plusieurs établissements supérieurs qui avaient l'habitude d'accueillir les bacheliers boursiers de l'État ont été surpris en cette rentrée académique de découvrir sur les réseaux sociaux qu'ils ne font plus partie des listes de l'Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), pour des motifs qu'ils ignorent. En effet, seuls 19 écoles sont habilitées à accueillir les élèves cette année, contre une soixantaine préalablement sélectionnée par le ministère de l'Enseignement supérieur.

Une décision étonnante qui in- tervient à la suite d'une mission de contrôle mixte composée de l'ANBG, du secrétariat d’Orientation scolaire, universitaire et professionnelle (Sosup) et la direction générale de l'Enseignement supérieur, diligentée par la tutelle, dans le but de scruter les établissements supérieurs répondant aux critères et offrant des formations adaptées à l'offre et à la demande nationale.

Ainsi, selon une source bien introduite dans ce dossier et proche des services de l’Enseignement supérieur, lors de la mission mixte d'identification composée des trois entités, " une soixantaine d’établissements privés répondant aux normes aussi bien au niveau structurel qu'au niveau de l'enseignement, avaient été choisis par la commission. Et c'est dans ces établissements privés, où l'État compte déjà des boursiers pour certains, que le Sosup devrait orienter une partie des nouveaux bacheliers, afin de suivre leur formation.

Mais contre toute attente, une nouvelle liste a circulé sur les réseaux sociaux estampillée ANBG, dans laquelle seuls 19 établissements sont désormais aptes à accueillir les élèves pour cette année académique au Gabon ".
Et sur ladite liste consultée par nos soins, parmi les 19 établissements, figure l'Institut des hautes études économiques et entrepreneuriales (IHEE), dont le DG de l'ANBG, Ruphin Ndjambou est le fondateur. Une décision qui n'est pas sans conséquences pour les jeunes bacheliers et leurs aînés déjà inscrits dans ces écoles, correspondant à leurs choix de métiers.

" Il est important de noter qu'un grand nombre de ces établissements écartés par l'ANBG répondent aux normes structurelles et dispensent des enseignements techniques et scientifiques de qualité, depuis plus de 20 ans pour certains ", nous a renseignés un responsable d'école joint au téléphone. Selon ce dernier, aucune communication n'a été donnée par la hiérarchie de l'ANBG à ce sujet, aux responsables d’établissement, qui disent avoir découvert " la fameuse liste des 19 établissements " sur les réseaux sociaux comme tout le monde.

Que s'est-il donc passé ? Et quels sont les critères qui ont prévalu pour ces choix personnels ? D'après notre source proche des services de l’Enseignement supérieur, il ressort que le DG, après la mission mixte, a décidé d'entreprendre une autre mission, au Gabon et à l'étranger, où seul, il aurait choisi ces établissements, outrepassant les décisions de sa hiérarchie.

Une équipe de journalistes de L'Union soucieuse d'en savoir davantage sur la question, s'est rendue à la direction générale de l'ANBG vendredi dernier, après un rendez-vous du DG la veille. Elle a été tout simplement éconduite sous prétexte que le maître des lieux ne souhaiterait parler qu'à une certaine presse !

Lire le contre-point : Bacheliers boursiers: Quid des étudiants orientés par la Commission ?

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