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Économie

Piratage des compteurs Edan : l'urgence de renforcer la cyberdéfense

Piratage des compteurs Edan : l'urgence de renforcer la cyberdéfense

Il y a quelques semaines, un scandale lié au piratage de compteurs Edan a fait grand bruit à la Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG), au niveau de son service informatique.

L'entreprise de production, de distribution et de commercialisation d'eau potable et d'électricité a subi d'importantes pertes financières qui se chiffrent à plusieurs milliards de nos francs. Pour s'en prémunir à l'avenir, il y a aujourd'hui urgence à renforcer la cyberdéfense au sein de la SEEG, pense David Mbouroukounda, expert gabonais au cabinet français Manstrict consulting.

" Ceci consiste à combler les vides juridiques qui serviront de jurisprudence pour le futur ", explique -t-il. Non sans souligner la nécessité d'avoir une connaissance des menaces pour mieux anticiper et pondérer les risques. D'autant que la cybersécurité est la réponse idoine pour pouvoir minimiser la vulnérabilité et l’impact de la cybercriminalité. Il est vrai, concernant la SEEG, que l’une des causes de la fraude sus-évoquée semble liée à un vide juridique.

"Il y a un an, nous avions fait des recommandations au gouvernement sur le fait de légiférer sur la souveraineté du cyberespace gabonais qui inclut les données, les infrastructures, les organisations, les processus et les moyens humains mis à disposition. Nous avons demandé la catégorisation des entités qui concourent au maintien de la souveraineté en deux blocs : les opérateurs d’importance vitale (OIV) et les opérateurs de services essentiels (OSE) ", rappelle t-il.

La SEEG étant un OIV, elle doit suivre les règles de sécurité imposées par le gouvernement et informer celui-ci, sans délai, des incidents affectant le fonctionnement ou la sécurité de son système d’information. Mais, surtout, elle doit soumettre son système d’information à des contrôles destinés à vérifier le niveau de sécurité et le respect des règles de sécurité sur demande du gouvernement.

À en croire l'expert, plus de 75 % des failles numériques d’une organisation viennent de l’intérieur. Et la SEEG n'en a pas été épargnée.

 

G.R.M

Libreville/Gabon

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