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Politique

Makokou : le Premier ministre remet à plat le dossiers des AGR

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COMME décidé la veille de son arrivée, le Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze a ouvert, hier en début d'après-midi à la mairie centrale de Makokou, une réunion de travail avec les femmes qui observent un mouvement d'humeur ayant paralysé la circulation routière depuis lundi dernier dans cette localité. Estimées à plusieurs centaines, celles-ci réclament le paiement de l'aide à la création des activités génératrices de revenus (AGR) et leur indemnisation suite à la destruction de leurs plantations par les éléphants.

A ces deux grandes préoccupations féminines, s'ajoute celle des filles-mères. Trois dossiers brûlants dont le traitement par les administrations compétentes laisse apparaître un manque de rigueur se traduisant par le fait que les vraies bénéficiaires des aides gouvernementales aient été oubliées ou minorées lors des premiers paiements. Afin donc de circoncire le phénomène et voir de quoi il en retourne, Alain-Claude Bilie-By-Nze a alors décidé, aidé en cela par les services décentralisés et nombre de ses collaborateurs, de recevoir individuellement toutes les femmes pour un examen plus approfondi de chacun de leurs cas.

Concrètement, il s'est agi de vérifier que chaque femme avait réellement son nom inscrit sur les listes élaborées par la commission provinciale puis transmises dans les mairies et la préfecture après le dépôt des dossiers par les candidates, pour ce qui concerne les AGR. Celles dont les noms figurent sur les listes mais non encore détentrices d'ordre de paiement du Trésor ont été à nouveau répertoriées. Elles feront l'objet d'une nouvelle programmation de paiement. Cette démarche concerne également les victimes des éléphants détentrices d'accusés de réception délivrés par les services des Eaux et forêts.

Concernant le volet filles-mères, une liste de prétendantes a été dressée, elle fera l'objet d'un tri par les services compétents. Il faut dire que cette tâche n'a pas été de tout repos pour les équipes mises en place, tant il fallait faire preuve d'efficacité dans un un environnement particulièrement bruyant et trop peu discipliné. Pédagogie et patience étaient indispensables pour tenter de maîtriser ces mères et grands-mères qui sont restées là de 11 heures jusqu'à près de 20 heures pour se faire enregistrer.

Olivier NDEMBI

Makokou/Gabon

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