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Politique

Élection présidentielle 2023 : retard à l'allumage dans l'arrière pays

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Ce vendredi 11 août 2023 a marqué le début de la campagne électorale pour la présidentielle 2023. Les 19 candidats retenus par le Centre gabonais des élections (CGE) ont 14 jours pour convaincre les populations à faire le choix du meilleur projet de société. D'Ali Bongo Ondimba à Paulette Missambo, en passant par Alexandre Barro Chambrier et les autres, ne manqueront pas, tout au long de cette campagne, d'occuper le devant de la scène. Nos reporters à l’intérieur du pays vous feront vivre jour après jours les grandes phases de cet événement.

 

L’AMBIANCE des "grands jours" n’a véritablement pas été au rendez-vous dans la capitale économique. Et ce, malgré l’ouverture officielle de la campagne électorale présidentielle. Pour preuve, aucun grand rassemblement n’a été enregistré dans la ville. Il en est de même pour les affiches électorales, très peu visibles. Les états-majors politiques, du moins jusqu’au moment où nous mettions sous presse, ont considéré cette première journée réservée à la propagande présidentielle comme un jour ordinaire.

Dans la province de la Ngounié, ce vendredi était à l'image de la semaine, c'est-à-dire calme et presque sans bruit. Cependant, c'était une situation trompeuse puisque les différents états-majors affûtaient leurs armes. Du côté de l'Union nationale (UN), les choses se mettent en place tout doucement. "Tout va débuter ce samedi. Nous attendons les dernières consignes venant de Libreville. Nous n'avons pas de candidats aux législatives et aux locales dans la province. Nous avons préféré nous concentrer sur la présidentielle et nous fondons de grands espoirs sur celle-ci", a expliqué le coordinateur provincial Charles Boussamba. Néanmoins, si la candidature unique de l'opposition devient une réalité, elle pourrait induire un changement de stratégie au sein de ce parti.

À Lambaréné, chef-lieu de la province du Moyen-Ogooué, l'heure était encore aux derniers réglages, contrairement à Libreville où la campagne a démarré en trombes. A Makokou, dans la province de l'Ogooué-Ivindo, ce vendredi, le lancement de la campagne présidentielle a été éclipsé par le mouvement d'humeur des femmes de cette localité. Depuis lundi, ces mères et jeunes mères portant pour certaines des bébés au dos ou sur leurs poitrines, manifestent pour exiger une juste répartition des deux milliards de francs d'aide à la création des activités génératrices de revenus (AGR), annoncés par le président de la République lors de sa dernière tournée républicaine dans la province. Les manifestantes posent également la problématique des filles-mères économiquement faibles.

Rien de spécial dans la province du Haut-Ogooué aujourd'hui. Si ce n’est que depuis jeudi dernier, les acteurs majeurs de cette élection, aussi bien l’organe d’organisation qu’est le Centre Gabonais des Elections que les états majors politiques… tous avaient les yeux rivés vers Libreville.

L’ambiance est quasi identique dans la province de l'Ogooué Lolo où ce vendredi, jour de lancement aucune affiche ou banderole des candidats à l'élection du président de la République n'était visible à Koula-Moutou, hier, au premier jour de la campagne électorale. Les Koulois ont vaqué librement à leurs occupations en se demandant quand les divers états- majors locaux des différents candidats devraient réellement lancer les hostilités. Ce qui ne devrait être que des interrogations de courte durée, vu qu'en réalité c'est déjà le branle bas de combat.

Dans le septentrion, l’ouverture officielle de la campagne présidentielle, est venue rajouter à la pression dans laquelle se trouvent les membres constituant les bureaux provincial et départemental du Centre gabonais des élections (CGE) du Woleu-Ntem. Et pour cause. La machine ne semblait pas encore bien huilée au sein de toutes ces entités la veille même. En effet, à Oyem, le chef-lieu de la province septentrionale, les animateurs en charge de l’organisation des trois scrutins devant avoir lieu le 26 août étaient peu visibles à leurs bureaux aménagés au sein de la mairie du deuxième arrondissement. Et ce après avoir bien sûr bouclé les tâches liées à la réception des dossiers de candidatures et autres réclamations.

Tendance totalement différente à Tchibanga, le chef-lieu de la province de la Nyanga. Le très remuant Pierre Clavever Maganga était au devant de la scène par le truchement d'un grand rassemblement ayant  mobilisé des centaines des militants et sympathisants à la salle polyvalente. L'ancien vice-président de la République à invité les populations de Tchibanga, de Mougoutsi et de toute la province de la Nyanga à lui accorder leurs suffrages le 26 août prochain, jour de l'élection, afin qu'elles puissent bénéficier et jouir des retombées de sa politique, s'il était élu à la tête de la magistrature suprême.Un tour de ville à suffi pour se convaincre de ce que dans les autres états-majors politiques locaux, representant les autres prétendants au fauteuil présidentiel, on en était encore à ajuster les derniers détails, avant de se lancer dans la bataille.

La rédaction

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