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Société & Culture

Naufrage du Esther Miracle : des parents sans nouvelles des leurs

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AU Port Môle à Libreville, il est 18 heures ce jeudi 09 mars et les lieux sont toujours noirs de monde. Ce sont en fait les familles. Elles attendent des nouvelles de leurs proches. Ils ne sont pas parmi les victimes secourues par les équipes de sauveteurs de la Croix-Rouge et de la Santé militaire déployées sur le terrain. Alors elles sont là, par petits blocs. Elles se tiennent dans les bras, elles se soutiennent. Elles prient. Elles espèrent. ''Sans corps, comment croire à leur mort ? Ils peuvent avoir été secourus par des pêcheurs. Je reste là, je garde espoir'', soupire une jeune femme. Certaines autres pleurent : ''Toute une famille. Ô seigneur comment as-tu pu permettre cela'', se lamente une autre en larmes.

 

Une autre encore est sans nouvelles de ses parents passagers à bord du bateau. ''Depuis le matin Seigneur, je ne sais rien. Je ne sais pas où ils sont. Ils partaient récupérer leur voiture à Port-Gentil… '', témoigne une autre. Ils sont donc là, impuissants, ne sachant quoi faire. Plus encore après le départ des autorités venues s'enquérir de la situation. Il est 19 h 30 et certains envisagent de passer la nuit sur place. C'est l'unique action qu'ils puissent mener. ''Comment dormir en paix sans savoir. Je reste là pour prier et leur envoyer la force de tenir'', partage un jeune homme.

 

Les recherches devraient reprendre ce vendredi matin, a-t-on appris. Mais les mêmes questions sont sur toutes les lèvres : que s'est-il passé ? Comment en est-on arrivé là ?

 

Line R. ALOMO

Libreville/Gabon

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