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Société & Culture

Prise en charge des malades mentaux  : un challenge compliqué

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Mettre un terme à ces images hideuses qui heurtent notre sensibilité ne peut que rencontrer l'approbation de tous. Mais l'on sait que ce challenge représente une équation à plusieurs inconnues dont la résolution sera déterminante pour le succès de l'opération.

Est-ce (enfin) la fin de l'insoutenable spectacle des malades mentaux déambulant dans les rues de Libreville ? C'est l'espoir suscité par l'annonce faite, le 29 juillet dernier, par le nouveau ministre de la Santé, Guy-Patrick Obiang Ndong, visant à mettre fin au flot de ces derniers qui écument Libreville.

Il s'agit d'une problématique qui est une préoccupation sociale de premier plan. Et chaque jour qui passe donne l'impression que de nouvelles vagues s'ajoutent aux premières qui n'étaient déjà pas négligeables. Et on en a de tous genres : en tenue d'Adam, en haillons, bâtons à la main, vociférant des insanités, calmes, menaçants, écumant de bave, tendant la sébile… Ils sont en plein centre-ville et dans les quartiers populeux, côtoyant enfants et adultes, parfois rugissant de rage, prêts à rudoyer, à violenter… Avec eux, Libreville vit un danger permanent qui s'est déjà exprimé avec des drames humains (enfants et femmes violentées) et des dégâts matériels (voitures détériorées). Mais pouvait-on s'accommoder d'une présence, mieux d'une cohabitation, aussi risquée que malsaine ?

Des années durant, les Librevillois se sont faits à l'idée que "la présence d'un si grand nombre de déséquilibrés dans les rues consacrait une sorte de démission des pouvoirs publics dans un domaine aussi capital que ce volet de la santé publique". Comment en est-on arrivé à une telle déferlante dans une ville où les problèmes d'insécurité avaient déjà pris de l'ascenseur ? Il semble que tout soit parti de la fermeture du CNSM (Centre national de santé mentale de Melen, anciennement Hôpital psychiatrique de Melen). Cette structure de santé, unique établissement du genre dans le pays consacré aux soins des malades mentaux, avait fini par mettre la clé sous le paillasson en raison des difficultés qui ont plombé son fonctionnement.



E. NDONG-ASSEKO



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