Une affaire pour le moins insolite servie au public dernièrement à la session criminelle ordinaire de Mouila. Elle concerne des crimes de viol et de contamination au VIH/Sida sur une jeune fille vulnérable. L’affaire opposait le Ministère public et F.F.M.M. (la mère) contre sieur Michel Bongo. Lequel a écopé de 30 ans de réclusion criminelle, dont trois assortis du sursis et une amende de 500 000 francs.
Les faits. Dans la journée du 22 juillet 2020, vers 15 heures, Michel Bongo invite par des gestes F.F.M.M., déficiente auditive et orale, à le rejoindre chez l’épicier. L'homme l'entraîne ensuite vers un bâtiment abandonné du lycée agricole de Lébamba. Après avoir assouvi sa libido, la jeune fille saisit son bourreau par le bras et sollicite des faveurs financières comme d’habitude. Dépourvu de liquidités, une violente dispute éclate entre les deux. Peu après, chacun regagne son domicile.
Mais une fois à la maison, la fille de F.F.M.M. constate des signes d’agression sur sa mère. Interrogée, elle raconte, par des gestes, qu’elle vient d’être victime d’un viol. En demandant des comptes à son agresseur, ce dernier affirme qu’ils entretiennent des rapports sexuels depuis 7 mois. Les gendarmes l'interpellent malgré tout et une enquête est ouverte contre le mis en cause, à la faveur de laquelle l'état de santé de ce dernier est dévoilé.
À l’audience, Michel Bongo n’a pas contesté le fait d’avoir eu un rapport intime avec F.F.M.M. Pour l'accusé, la colère de celleci est consécutive à son refus de lui remettre de l’argent. Mais il affirme avoir toujours fait usage du préservatif, du fait de sa sérologie positive au VIH/Sida. Faux, a rétorqué la victime, qui n’était pas consentante et pour qui des personnes comme Bongo auraient souvent profité de la vulnérabilité. Au cours des débats contradictoires, le parquet général a relevé que la contamination volontaire de la maladie s’est manifestée par éruptions cutanées sept mois après l’acte sexuel.
Par ces motifs, la Cour a déclaré l'accusé coupable des crimes supra. Outre les 30 ans de prison dont trois assortis du sursis infligés, il devra verser 10 millions de francs à titre de dommages et intérêts à la partie civile.
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