C'est une levée à laquelle les propriétaires de bars ou de restaurants ne croyaient plus. D’autant plus que ce secteur du tourisme et des loisirs est en souffrance depuis 2020 et les premières alertes liées au Covid-19. Les restrictions mises en place depuis le 30 août 2023 par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), fort logiques dans le contexte politique de cette période, ont contribué à accentuer la fragilité de l'économie de nuit.
Si cette mesure apparaît comme un cadeau de Noël avant l'heure, il est surtout une grosse bouffée d'oxygène pour un milieu qui était quasiment sous assistance respiratoire, voire à l'article de la mort. Pour s'en rendre compte, il faut retourner à la célébration de la fête du Travail, le 1er mai dernier. À cette occasion, le Club de tourisme de Libreville avait indiqué que plus de 40 000 personnes pouvaient perdre leur emploi et plus de 120 entreprises (qui devaient faire face aux charges fixes, aux impôts et une baisse significative de leur chiffre d'affaires) avaient de plus en plus de mal à garder la tête hors de l'eau.
À ces entités, il faut aussi ajouter les débits de boissons, les grossistes, les petits fournisseurs, les transporteurs, etc., qui ne sont pas souvent pris en compte lors de l'élaboration de ces statistiques.
Au regard des nombreux commentaires et des manifestations de satisfaction, il apparaît que les fêtes de Noël et du Nouvel an devraient connaître un bel engouement. Toutefois, les autorités souhaitent que ces célébrations se déroulent dans le respect de l’ordre public et des valeurs de l’État de droit. En somme, dans le calme et la sécurité.