Deux jours après l'élection présidentielle du samedi 12 avril 2025, la vie a repris son cours normal au Gabon et à Libreville en particulier. Au sortir de ce week-end électoral, les reporters de L'Union ont constaté hier matin une reprise notable des activités économiques et sociales dans la capitale et ses environs comme une réponse à l'appel lancé la veille par le président fraîchement élu Brice Clotaire Oligui Nguema, à l'annonce des résultats partiels devant être confirmés par la Cour constitutionnelle.
Les institutions publiques se sont en effet rapidement remises à l'ouvrage dès ce lundi 14 avril avec une affluence remarquée, entre autres, dans les bureaux administratifs et les marchés. Les transports en commun ont également retrouvé un rythme normal, témoignant d’un climat de confiance parmi les citoyens.
À la mairie du 1er arrondissement de Libreville, l'une des plus sollicitées de la capitale, nos reporters ont surpris les agents municipaux fidèles à leurs postes recevant les usagers pour divers services : légalisations, retrait des documents, etc.
À quelques encablures de là, du côté de la Caisse nationale d'assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) du Bas de Gué-gué, le personnel était submergé par une foule de postulants à l'enrôlement. Plus loin au centre-ville, l'endroit grouille. Chacun vaquant à ses occupations. Les embouteillages reprennent.
Dans l'ensemble, les fonctionnaires et autres travailleurs on fait montre pour la plupart de responsabilité en reprenant tout de suite le travail. Les supermarchés et autres espaces commerciaux ont rouvert grandes leurs portes. Au reste, certains l'avaient fait dès la veille. Sauf que les clients eux traînent encore les pieds au sortir de ce long weekend qui a dû être festif pour nombre d'entre eux. Les rayons de certains magasins restent partiellement approvisionnés. Certains affirmant les avoir vidés par crainte d'un lendemain électoral tendu comme par le passé.
Dans les rues de la capitale, l'atmosphère est un peu contrastée. Si certains secteurs semblent pleinement revivre, d'autres restent marqués par une petite léthargie, comme un réveil avec une gueule de bois. Les transports publics ont recommencé à circuler mais les marchés de rue sont encore un peu moins animés.
Certains Librevillois qui, habituellement, par peur, restaient cloîtrés chez eux à épier le développement de ''l'ambiance du dehors'' se sont montrés, rassurés, et ont retrouvé de la voix. Ils expriment leurs préoccupations face à l'avenir et participent aux discussions sur l'avenir politique du Gabon dans les bars et autres troquets dans les quartiers qui ont rapidement repris du service après la fermeture du jour du vote. Une situation presque inédite dans un pays qui, pendant longtemps, a été marqué par des jours tumultueux au lendemain des scrutins présidentiels.
À l’observation, une nouvelle ère se lève sur le Gabon et avec elle de nouvelles façons de faire et de penser, reflet d'un engagement citoyen fort.
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