L’insalubrité est devenue un phénomène préoccupant dans le Grand Libreville. La situation persiste au point de donner l’impression que les autorités sont à bout de souffle, alors que les ordures envahissent désormais tous les quartiers de la capitale.
Si, dans certaines zones dites périphériques, la présence de décharges sauvages semble être devenue une norme tolérée, il est en revanche choquant de constater la proximité de bacs à ordures avec des bâtiments abritant des services publics. À l'exemple de celles que l'on trouve à l'immeuble abritant la Direction générale de l'éducation civique et de l'alphabétisation, centre d'alphabétisation d'Akébé, ou encore la Direction provinciale de la culture, des arts et de l'éducation civique de l'Estuaire, dans le 3e arrondissement.
Même si les bacs sont régulièrement vidés par l'opérateur Clean Africa, il n'en demeure pas moins que les immondices avant d'être débarrassées, polluent l'environnement professionnel des agents qui travaillent dans les deux administrations précitées. Lors du passage de notre équipe, plusieurs agents ont exprimé leur exaspération et encouragé la presse à dénoncer cette situation devenue intenable.
Heureusement qu'un projet de décret pris en application des dispositions de l'article 95 de la Constitution vient d'être adopté au cours du dernier Conseil des ministres. Il institue le mois dédié à la lutte contre l'insalubrité dans les administrations publiques et leurs abords.
Le mois dédié aura pour objectif d'assainir leur environnement immédiat. Au cours de celui-ci, les Forces de défense et de sécurité procéderont dans les administrations publiques et leurs abords, au nettoyage, à l'enlèvement des épaves de véhicules abandonnés, à la désinfection, à la désinsectisation, à la dératisation et au curage des caniveaux. Si l'application de ce texte devenait effective et son objectif atteint, l'environnement des administrations présenterait de nouveau un visage avenant.
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