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Politique

Hotel de ville de Libreville : vers une paralysie des activités de la mairie ?

Général Jude Ibrahim Rapontchombo, délégué spécial en charge de la gestion de Libreville. © DR

Général Jude Ibrahim Rapontchombo, délégué spécial en charge de la gestion de Libreville. © DR

Lundi dernier, lors d'une déclaration alarmante, le délégué spécial en charge de la gestion de Libreville, le général Jude Ibrahim Rapontchombo, a mis en lumière une problématique pressante : une paralysie des activités de la mairie pourrait survenir dès la fin du premier trimestre 2025. Cette annonce révèle l'ampleur des défis financiers auxquels l'Hôtel de ville fait face, exacerbés par le rejet du budget primitif pour l'exercice 2025 par la commission ad hoc.

Les membres de cette commission justifient leur refus par le plafond budgétaire imposé par la tutelle, lors du débat d'orientation budgétaire tenu le 3 décembre dernier au ministère de l'Intérieur. Ce plafond, qu'ils jugent insuffisant, ne permettrait à la Délégation spéciale de couvrir que les salaires des agents municipaux et le maintien des services essentiels. Concrètement, cela se traduit par un budget de 11,8 milliards de francs pour huit mois de salaires et 1,3 milliard pour cinq mois d'entretien et de réparation du matériel.

Il est à noter que le budget a été drastiquement réduit, passant de 26,7 milliards l'année précédente à seulement 20,7 milliards pour l'exercice actuel, soit une baisse significative de 22,34 %. Cette contraction budgétaire ne semble guère compatible avec les ambitions du général Rapontchombo pour la capitale, tant à court, moyen qu'à long terme.

Conscient des implications graves de cette situation, le général a exprimé son intention de rendre compte à la tutelle des difficultés rencontrées pour l'élaboration d'un budget qui soit à la fois équilibré et fonctionnel. Il a également souligné l'importance cruciale d'une augmentation du budget, tout en sollicitant la reconduction du budget 2024 comme solution alternative, une démarche qui s'inscrit dans le cadre des dispositions légales en vigueur.

La crainte d'une paralysie des activités municipales pèse désormais sur les épaules des responsables de la mairie, et le général Rapontchombo semble déterminé à faire entendre sa voix face à cette impasse budgétaire. Les enjeux sont considérables : au-delà de la simple gestion des salaires et des services essentiels, c'est l'avenir même de la capitale gabonaise qui est en jeu. Les citoyens de Libreville attendent des solutions concrètes et rapides pour éviter une crise qui pourrait impacter leur quotidien et détériorer davantage l'image de leur ville. Dans ce contexte, la collaboration entre la mairie et les instances supérieures sera déterminante pour surmonter cette crise financière imminente.
 

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