Homicide sur sa concubine : la cour le condamne à 12 ans

Thomas Chukwe-Meka, un Nigérian de 49 ans, a été condamné le 1er août 2025 par la Cour criminelle de Franceville à 12 ans de prison pour homicide volontaire sur sa concubine, Rachellina Baniamba, 42 ans. Une condamnation assortie de 32 millions de francs de dommages et intérêts à verser à la famille de la victime. 

Les faits remontent à février 2021, au quartier Menaye-Escalier. Selon l’enquête, l’homme aurait violemment battu sa compagne à l’aide d’un bâton de "foufou". Le lendemain, la victime s’effondrera au milieu du salon, devant ses deux enfants, qui ont cru d'abord qu’elle dormait. Elle succombera ensuite à un traumatisme abdominal causé par des coups ayant provoqué de multiples dommages graves du rein gauche, selon le rapport d’autopsie. 

premier président de la Cour d’appel judiciaire, Jérôme Atolossouba, l’accusé a nié les faits, attribuant la mort à une crise d’hypertension. Le magistrat d'exhorter Chukwe-Meka à "libérer (sa) conscience." Et celui-ci d'insister : "Je n'ai jamais frappé ma femme." Toutefois, les témoignages concordants des enfants, du voisinage et des proches de la victime font état de violences conjugales répétées depuis le début de leur relation en 2020. En six mois de vie commune, Rachellina Baniamba avait déjà subi entorses, déboîtements et défiguration.

Le procureur général, Bertin Methomat, a requis 15 ans de prison, évoquant des preuves accablantes et la souffrance insoutenable infligée à la victime. "Les preuves sont accablantes. Elle a été agressée la veille, elle a souffert toute la nuit. Si cette femme avait écouté ses parents, nous n'en serions pas là. Rendez justice à cette famille et à ses enfants...", a-t-il argué.

L’avocat de la défense, Me Alfred Boucah Oroumbongany, a reconnu la culpabilité de son client tout en plaidant la clémence. S’appuyant sur l’article 232 du Code pénal, la Cour a retenu les coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Non sans établir la culpabilité de l'accusé au regard des éléments matériels et médicaux.