La Cour d'appel judiciaire de Mouila , siégeant en session criminelle foraine à Tchibanga, a statué le 10 décembre dernier, sur l'affaire opposant le petit D.S., 7 ans au moment des faits, représenté par son père François Délicat, Gabonais, à L.K., son compatriote de 53 ans, père de 2 enfants, domicilié au quartier Ibanga, à Tchibanga. Inculpé pour viol sur mineur de moins de 18 ans, l'accusé a bénéficié d'une remise en liberté à l'issue de cette audience.
C'est à la suite d'une plainte déposée par sieur Délicat et sa compagne que L.K. a été placé sous mandat de dépôt, le 27 mai 2022. De fait, les parents de D.S. avaient remarqué des changements notables chez ce dernier. Le jour des faits, le garçonnet est commissionné chez le boutiquier. Mais comme il tarde à regagner la maison, sa soeur aînée est alors envoyée à sa rencontre. Sauf qu'elle retrouve son frère non pas à la boutique mais plutôt au domicile de L.K. Tout tremblant.
Interrogé, il va révéler que "tonton" L.K. lui a fait des mauvaises choses par-derrière. Par la suite, des examens gynécologiques feront notamment état de lésions récentes à la hauteur de la voie anale relatives à une probable agression sexuelle. Durant la confrontation entre les deux parties, le mis en cause nie les faits, non sans relever qu'il est porteur du VIH/Sida. Et si les examens effectués sur le quinquagénaire attestent bien de sa séropositivité, ceux pratiqués sur l'enfant se révèlent fort heureusement négatifs.
À la barre, l'accusé est demeuré formel dans ses déclarations, en dépit des propos du petit D.S., qui a précisé que L.K. l'avait violé une seule fois et non cinq, comme indiqué précédemment devant le médecin, les enquêteurs et le juge en enquête préliminaire. Fort de cela, l'avocat général, Félix Minko Nkoundi, a requis la culpabilité de l'accusé pour l'infraction de viol sur mineur de moins de 18 ans, s'appuyant sur le certificat médical et les déclarations de la victime. Avant de requérir 30 ans de réclusion criminelle et 30 millions de francs d'amende. Pour la défense, Me Mihindou a plaidé l'acquittement de son client au bénéfice du doute à titre principal et subsidiaire. Non sans solliciter une expertise médicale pour asseoir les déclarations liées à l'impuissance ou non de L.K.
Vu le doute qui a subsisté lors du procès et l'absence de certains éléments au dossier, la présidente de céans, Carole Badiate, a déclaré l'accusé non-coupable du crime de viol sur mineur de moins de 18 ans au bénéfice du doute et demandé la mainlevée du mandat de dépôt décerné à son encontre.
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