Le scrutin du 12 avril devait marquer le retour à l’ordre constitutionnel au Gabon après le coup d’État ayant porté Brice Clotaire Oligui Nguema au pouvoir. Si le scrutin s'est globalement déroulé dans le calme, la participation finale de 70,4% est loin de l'engouement attendu. Sur 908 916 électeurs inscrits, 636 606 se sont effectivement rendus aux urnes. Un chiffre qui tranche avec les prévisions optimistes avancées la veille du scrutin.
Le ministère de l'Intérieur attribue cette différence aux difficultés rencontrées par certains citoyens, notamment à l’étranger, pour exercer leur droit de vote. Des explications qui peinent à convaincre l'opposition, qui dénonce des irrégularités et un scrutin joué d'avance.
Malgré ces critiques, la victoire d'Oligui Nguema ne souffre aucune contestation. Avec 575 222 voix en sa faveur, il écrase littéralement la compétition. Son principal adversaire, Alain-Claude Bile by Nze, n'obtient que 3,02% des suffrages exprimés. Les autres candidats, relégués à des scores inférieurs à 1%, font office de figurants.
Brice Clotaire Oligui Nguema entame donc son mandat présidentiel avec un soutien populaire mitigé. Il lui faudra regagner la confiance d'une partie des Gabonais et répondre aux défis économiques et sociaux auxquels le pays est confronté. La route vers la stabilité et la prospérité s'annonce longue et semée d'embûches.
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