En mai dernier, le gouvernement avait décidé d’interdire l’importation de poulet de chair dès le 1er janvier 2027. Objectif, double : promouvoir la production avicole nationale et assurer la sécurité alimentaire. Alors que le poulet de chair est encore importé à 95%, le forum national de la concertation sur la filière avicole, qui rassemble depuis hier plus de 500 participants, s'est donné pour mission de réfléchir à une feuille de route susceptible d'améliorer, d'ici à 2027, la production locale.
Pendant deux jours, les participants devront faire un état actuel de la filière et identifier les leviers prioritaires d'actions (fiscalité, foncier, alimentation animale, encadrement technique ou commercialisation). Pour coller au plan stratégique dénommé "Bâtissons l'édifice nouveau 2025- 2032" du président Brice Clotaire Oligui Nguema, qui place la souveraineté alimentaire et la diversification économique au coeur du développement national.
Le vice-président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier, a rappelé hier aux participants qu'il y a donc urgence. En effet, "la filière avicole gabonaise est confrontée à une dépendance massive aux importations. Entre 2020 et 2024, le Gabon a importé en moyenne 55 000 tonnes de poulet de chair par an contre une production nationale annuelle estimée à seulement 4 000 tonnes. Cette situation entraîne une perte économique annuelle considérable, une vulnérabilité en matière de sécurité alimentaire, une fragilisation de l'emploi et un déséquilibre de la balance commerciale".
La ministre de l'Agriculture, Odette Polo-Pandzou, a indiqué que ce forum, comme les décisions prises par le gouvernement, est une étape importante. Entre la lutte contre le chômage, la promotion de l'entrepreneuriat et de potentiels gros bénéfices, elle a expliqué que la filière avicole ne manque pas d'attrait. Elle "constitue désormais un pilier essentiel des nouvelles perspectives agropastorales du Gabon." Les recommandations sont attendues pour aujourd'hui.
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