Depuis quelques années, le sport gabonais traverse une période de stagnation préoccupante. La situation est particulièrement alarmante dans le domaine du football féminin, qui semble souffrir d'une grave négligence. Le championnat national de première division, à l'arrêt depuis mai 2023, n'a toujours pas repris, malgré de nombreuses réunions promises pour relancer la discipline.
Les discussions entre les acteurs du football féminin et le ministère des Sports se multiplient, mais les résultats demeurent désespérément absents. Cette situation met en lumière un manque de volonté flagrant de la part de certains décideurs, qui semblent accorder peu d'importance à l'épanouissement du football féminin.
Tandis que le championnat masculin se prépare à démarrer, l'OGSSU, par exemple, se lance dans une nouvelle saison sans que les talents des précédentes éditions aient été correctement valorisés. Ce déséquilibre est inacceptable et souligne une vision défaillante du sport au Gabon.
Le football féminin ne doit pas être relégué au second plan, comme si les femmes n'étaient faites que pour le foyer. À l'heure où nos U17 se préparent à affronter les redoutables Sud-Africaines, souvent victorieux par des scores écrasants, la situation devient critique. Une telle humiliation sur le terrain serait difficilement supportable pour l'opinion nationale et internationale.
Il est impératif que les décideurs prennent conscience des enjeux et investissent dans le développement du football féminin. Le sport, en tant que vecteur de développement et de bien-être, doit être accessible à toutes et à tous. En empêchant les femmes de jouer, on leur refuse non seulement une passion, mais aussi la possibilité de s'épanouir et de réaliser leurs rêves.
Le Gabon doit comprendre que le succès du sport national repose sur l'inclusion et le soutien de toutes les disciplines, y compris le football féminin. Il est temps que le mouvement sportif gabonais se mobilise dans son ensemble. Les décisions doivent être prises rapidement pour relancer le championnat et offrir aux athlètes les opportunités qu'elles méritent. Sans cela, le sport au Gabon continuera de régresser, et les promesses resteront lettre morte.