Ce samedi, l'élection du Bureau directeur de la Fédération gabonaise de basket-ball (Fégabab) a été teintée d'une série de controverses qui jettent une ombre sur la légitimité du processus. Malgré les appels du ministère des Sports et du Comité national olympique du Gabon (CNOG) pour un report du scrutin, la réélection de Willy Asseko a eu lieu dans un contexte chaotique. Avec un score de 26 voix à 0 pour son challenger Stéphane Lasme, accompagné d'un bulletin blanc, cette élection a été qualifiée de "soviétique" par certains observateurs.
L'absence de plusieurs ligues majeures, notamment celles de l'Estuaire, du Haut-Ogooué, du Moyen-Ogooué et de l'Ogooué-Maritime, du collège électoral a fortement impacté le déroulement des opérations. Les représentants du ministère des Sports, présents dans la salle, ont rapidement quitté la réunion, dénonçant des irrégularités et un manque de transparence. Norbert Mba Mendou, président de la commission d'homologation des candidatures, a affirmé avoir reçu des recours de ligues écartées, exprimant des inquiétudes quant à la légitimité du vote.
"Nous avons formulé une proposition pour que le scrutin du 11 janvier soit repoussé, mais cela n'a pas été pris en compte", a-t-il déclaré. Cette situation soulève des questions sur la gouvernance au sein de la Fégabab et la manière dont les élections sont organisées. Les accusations selon lesquelles le texte de base organique a été ignoré pour manipuler le processus électoral alimentent les doutes sur la transparence de l'ensemble.
La réaction de la tutelle et du CNOG est désormais très attendue. Ces derniers pourraient être amenés à intervenir pour clarifier la situation et faire respecter les règles établies. L'avenir de la fédération, ainsi que la confiance des ligues et des athlètes dans leurs instances dirigeantes, dépendra de la manière dont cette crise sera gérée. En attendant, Willy Asseko se retrouve à la tête d'une fédération dont la légitimité est contestée, dans un climat de méfiance et de tensions.
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