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Société & Culture

Etats généraux de l'UOB : une rencontre de trop ?

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L'Université Omar Bongo (UOB) est sur le point de célébrer ses 50 ans de vie. L'équipe dirigeante a ouvert ce mardi les travaux de ses états généraux afin de faire une analyse froide des acquis et des goulots d'étranglement qui ne lui permettent pas dans le top des universités de la sous région avant de rêver d'être parmi les meilleures du continent. Tout le monde s'accorde pour dire que l'Université Omar-Bongo (UOB), "l'alma mater" des universités gabonaises souffre paradoxalement de mille maux. Outre des infrastructures et un système pédagogique aux antipodes de la modernité, il y a ce qui constitue un réel frein à l'essor de l'institution universitaire : le système managérial sinon la gouvernance universitaire. L'Université Omar-Bongo (UOB) compte aujourd'hui plus de 35 000 étudiants inscrits. L'état des lieux reste amer. Malgré des fonds colossaux alloués au fil des années (plus de 10 milliards entre 2010 et 2013) pour la réfection et la construction de nouveaux bâtiments, les réalisations peinent à sortir de terre, le panorama s'assombrit davantage au fil des années au mépris des équipes dirigeantes qui se sont succédées à la tête de cette institution. Les amphithéâtres et salles de cours préfabriqués conçus en 2012 ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes. Tous ces problèmes structurels, pédagogiques et de management traînés depuis des années n'ont jamais été résolus. Notre université présente aujourd'hui une situation peu reluisante caractérisée par une insuffisance manifeste des infrastructures, des effectifs d‘étudiants pléthoriques et des conditions de recherche presque indigentes, etc. Les énormes défis auxquels elle est confrontée devraient inciter la tutelle à véritablement s'interroger sur le sens d‘une efficacité accrue de cette institution universitaire publique, 50 ans après sa création. Cette messe qui s'est ouverte aujourd'hui n'est t-elle pas une rencontre de trop ? Les maux de celle qui est considérée comme la mère des universités du Gabon ne sont-ils pas connus de tous ? Faut-il un autre diagnostic qui ne débouchera sur aucun traitement concret ? Rudy HOMBENET ANVINGUI Libreville/Gabon

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