Le 30 août 2023, le Gabon tournait une page de son histoire politique avec la chute du régime du président Ali Bongo Ondimba. Une chute qui a mis fin à plus d’un demi-siècle de pouvoir personnel et dynastique. Deux ans après, le pays s’apprête à célébrer cet événement qualifié de «Coup de la Libération» , gravé dans le marbre et inscrit dans la nouvelle Constitution. Au-delà du symbole, que reste-t-il des promesses de rupture et restauration des institutions promises par les militaires ? Que retient-on ?
Sous la houlette du président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, plusieurs réformes ont vu le jour : adoption d’une nouvelle Constitution, refonte des institutions, nationalisations stratégiques, diversification des relations diplomatiques et mesures économiques fortes. Les fruits ont tenu la promesse des fleurs. Le changement est une réalité que nul ne peut contester. En point d’orgue le retour, le 12 avril dernier, à l’ordre constitutionnel avec l’élection du président de la République.
Dans la pratique, une perception générale partagée entre espoir et impatience. Espoir au regard du changement qui prend forme petit à petit dans le quotidien des populations. Impatience de voir d’autres attentes ne pas se concrétiser. Il s’agit de la lutte contre la vie chère, la dette qui continue de s’amplifier mais aussi de voir la démocratie ne pas s’ancrer profondément dans le pays.
Impatience encore de voir les mentalités changer et s’adapter véritablement au discours de transparence et de rupture avec certaines pratiques anciennes, prôné depuis deux ans maintenant par le président Oligui Nguema dans sa volonté de changement et de réforme pour répondre aux attentes de la population gabonaise.
Le Gabon a bel et bien tourné une page de son histoire, mais il lui reste encore à écrire les prochaines lignes. Les citoyens gabonais exigent plus de résultats concrets et d’amélioration de leurs conditions de vie. Les réponses à toutes ces attentes incombent désormais aux nouvelles autorités.
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