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Société & Culture

DOSSIER UNIVERSITE / ENS : les années passent, les problèmes demeurent

DOSSIER UNIVERSITE / ENS : les années passent, les problèmes demeurent

Vielle de plus de cinquante ans, l'Ecole normale supérieure (ENS), dédiée depuis 1971 à la formation des professeurs de lycées et collèges ainsi que des conseillers pédagogiques et inspecteurs de l'enseignement primaire, démarre une nouvelle année avec encore de nombreux maux.

En effet, cette école de formation des formateurs présente aujourd'hui la même physionomie qu'à sa création, alors que les défis auxquels elle doit faire face ne cessent d'évoluer au fil du temps. Bâtiments en état de délabrement avancé, capacités d'accueil largement inférieurs aux effectifs de la structure, insécurité et autres sont les réalités que doivent transcender les responsables de cette école pour fournir au pays des enseignants de qualité. Un pari de plus en plus en difficile à tenir au fil du temps, au regard de la population estudiantine qui ne cesse de croître.

Car pour cette nouvelle année, ce sont plus de 1 000 anciens étudiants qui ont déjà démarré les cours et plus de 500 sont encore attendus. " Je n'ai pas encore les statistiques exactes car le concours a eu lieu, les résultats sont connus mais selon certaines sources, le président de la République aurait souhaité que la liste des admis soit revue à la hausse. Donc on en attendait un peu plus de 200 et on nous annonce qu'ils seraient un peu plus de 500. Ce qui fait que les 500 s'ajouteraient aux 1 300 qui sont présents, et nous aurons largement dépassé les 1 500 étudiants ", a expliqué le directeur général de l'ENS, Pr Rufin Didzambou À l’évidence, les années passent mais les préoccupations restent les mêmes.

Les quelques efforts consentis par les autorités à travers notamment les chantiers de construction d'un amphithéâtre et des laboratoires lancés par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) ainsi que les fonds alloués par le président de la Transition, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, pour la réhabilitation tardent à porter leurs fruits sur le terrain.

" Il y a les travaux de construction qui sont initiés par le CTRI. Mais pour le cas de l'ENS, il y a quelques dysfonctionnements. Les deux entreprises adjudicataires traînent les pieds. Dans l'état actuel, il y a aussi l'existant. Cet existant qui aurait aussi pu être réhabilité par l'appui accordé aux universités et écoles supérieures par le président de la République et dont les quotas sont connus. Mais l'entreprise retenue pour les travaux de l'ENS se fait toujours attendre", a-t-il dit.

Du coup, pour essayer de gérer les flux, pour le cas de l'ENS,  les responsables  sont obligés de  recourir aux systèmes tels que le turnover ou les 3x3. Ce qui nest pas sans danger.  "Nous sommes amenés parfois à aller jusqu'au-delà de 20 heures, ce qui pose aussi un problème de sécurité ". Autant de problèmes qui demeurent entiers.

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