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Économie

Dette : ce que les agences ne disent pas toujours sur le Gabon

Dette : ce que les agences ne disent pas toujours sur le Gabon

L'agence américaine Bloomberg a récemment classé le Gabon parmi les emprunteurs les plus vulnérables du marché, pointant un spread de 1 000 points. Un tel écart indique un risque perçu comme "hautement spéculatif", explique-t-elle ce qui rend tout nouvel emprunt international soit quasi impossible, soit extrêmement coûteux.

Dans son rapport, qui place le Gabon (aux côtés du Sénégal et du Mozambique) comme un pays africain au bord de la faillite, Bloomberg attribue cette crise de confiance à deux facteurs principaux qui sont le choc politique (l'instauration de la Transition en août 2023), source d'incertitude, et la fragilité économique (une dette élevée combinée à une faible croissance).

Toutefois, cette analyse, tout comme de nombreux rapports similaires, semble revêtir un caractère alarmiste et ne pas tenir suffisamment compte de l'évolution potentielle et de la réalité des efforts nationaux. Après plusieurs années marquées par un budget dominé par les charges de fonctionnement au détriment de l’investissement, le Gabon a changé de cap. Le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema a initié des réformes pour soutenir les six priorités nationales : énergie, eau, éducation, santé, habitat, infrastructures et industrialisation.

L’activité économique est projetée à 6,5 % en 2026, portée par le développement de pôles de croissance structurants et générateurs d’emplois pour la jeunesse : transformation locale, agriculture, mines, bois, énergie et services.

Cette dynamique s’appuie sur un budget d’investissement volontariste, accompagné de réformes structurelles majeures en matière de gestion de finances publiques : mise en place d’un système intégré de gestion des finances publiques (SIGFIP), création d’une plateforme de gestion des investissements publics (SIGIP) ; lancement d’une plateforme de suivi des données financières des entreprises publiques, suspension des exonérations ; rationalisation des subventions, gouvernance renforcée des entreprises publiques, opérationnalisation du Compte unique du Trésor, etc.

À côté de cela, la stratégie de financement des projets de développement a été clarifiée : 60 % des ressources en monnaie locale et 40 % en devises, afin de contenir le risque de change et de protéger les réserves. Cette stratégie vise principalement à éviter les écueils du passé où l’endettement massif, hérité et contracté auprès des marchés financiers internationaux n’a pas servi au financement des projets de développement du Gabon.

Aussi, dans le cadre de cette stratégie économique, il est important de noter que le Gabon, depuis sa première intervention sur le marché financier en 2007, a toujours honoré ses engagements auprès des créanciers des marchés financiers internationaux.

Pour rappel, le remboursement de certaines échéances importantes auprès de partenaires multilatéraux, notamment le versement de plus de 28 milliards de FCFA (environ 50 millions de dollars) au titre de sa dette extérieure le 3 novembre dernier, témoigne d'un effort de gestion responsable visant à préserver la crédibilité financière du pays à l'international.

Avec ces réformes, le Gabon affirme une ambition claire : bâtir une économie plus productive, plus compétitive et créatrice d’emplois, en faisant de l’investissement public un véritable moteur de souveraineté nationale : souveraine té économique, souveraineté budgétaire, souveraineté alimentaire et souveraineté énergétique.

L'objectif étant d’améliorer concrètement les conditions de vie des Gabonais.

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