L’affaire Karpowership s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes autour d’un contrat controversé, qui impliquerait des personnalités politiques dans une entente jugée opaque. Les négociations, critiquées pour leurs conditions désavantageuses pour l’État gabonais, sont désormais au centre de soupçons de corruption. Bien que ces accusations n’aient jusqu'à présent été étayées par aucune preuve tangible, elles ébranlent la confiance dans le processus décisionnel.
Karpowership, une entreprise turque spécialisée dans les centrales flottantes, se défend vigoureusement. Un représentant de la société a assuré que le contrat a été négocié dans un cadre rigoureux, impliquant trois ministres, des avocats des ministères concernés et des experts de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). En réponse aux accusations de pots-de-vin, il a rappelé l’engagement de Karpowership envers des conventions internationales contre la corruption, affirmant que toute implication dans de telles pratiques mettrait en péril non seulement leurs projets au Gabon, mais aussi à travers le monde.
Les critiques de ce projet ne se limitent pas aux soupçons d’irrégularités. Des experts soulignent que le recours à une centrale flottante pourrait freiner les investissements dans des infrastructures énergétiques durables, telles que les barrages hydroélectriques ou les centrales terrestres. Cependant, Karpowership conteste cette vision, proposant une approche évolutive : transformer la centrale flottante en une infrastructure terrestre dès que des pipelines de gaz seront construits. “Nous sommes conscients des limites d’une solution temporaire, mais elle est nécessaire pour répondre à l’urgence énergétique actuelle”, a déclaré le porte-parole de l’entreprise.
Pour l’instant, les autorités gabonaises restent silencieuses face à ces accusations, laissant planer le doute sur la transparence et l’intégrité des négociations. Alors que le pays fait face à des défis énergétiques pressants, l’affaire Karpowership pourrait avoir des répercussions significatives sur son avenir énergétique et sur la confiance du public envers ses dirigeants. Dans un climat où la transparence est plus que jamais cruciale, cette affaire pourrait bien marquer un tournant dans la gestion des ressources au Gabon.
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