Déjà la fin ? Le groupe Ebomaf vient de se retirer des actions de la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CNNII). La nouvelle s'est répandue, mercredi soir, via un communiqué signé du directeur général de ladite compagnie. Une véritable surprise pour l'opinion. D'autant que le groupe burkinabé et la CNNII n'avaient scellé leur partenariat qu'il y a un an et demi. En effet, le 23 février 2024, le gouvernement gabonais et la société Ebomaf-Gabon avaient conclu une convention de concession d’exploitation de certains services de transport maritime.
Selon les responsables d'Ebomaf- Gabon, l’exécution des services concédés était subordonnée à la réalisation de conditions suspensives et à la mise à disposition par le concédant au concessionnaire du périmètre concédé, notamment les sites d’exploitation. Lesquels comprenaient les équipements de transport et les installations. En particulier, certaines diligences préalables devaient être accomplies par le concédant, celles-ci étant préalables à la réalisation des investissements dus par le concessionnaire.
À savoir : la mise à disposition au concessionnaire de quais identifiés et de hangars appropriés pour la réalisation des travaux relatifs aux activités concédées ; la mise en place et le financement d’un plan social concernant la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale ; la mise à disposition du plan de construction et de réhabilitation des installations portuaires.
Et depuis la signature de cette convention, Ebomaf affirme avoir posé des actions et réalisé des investissements. Notamment : l’achat de navires, actuellement présents dans les eaux maritimes gabonaises ; le paiement de trois mois de salaire du personnel de la CNNII ; le financement des études bathymétriques et géotechniques ; le préfinancement pour la réhabilitation des quais ; le financement de divers déplacements en Grèce et en Turquie avec la CNNII pour la validation des achats et l’inspection des navires ; le financement du déplacement d’experts turcs et grecs à Libreville et à Port-Gentil pour un état des lieux des différents quais d’accostage et pour des études de faisabilité de la construction de quais modernes. Or, une note d'information du groupe burkinabé indique que, en dépit des efforts déployés par le concessionnaire pour donner vie à la convention, les obligations mises à la charge de l’État n’auraient jamais été satisfaites. Ce qui rendait impossible l’entrée en vigueur effective de la convention. Entre autres, le périmètre concédé. Notamment les sites d’exploitation comprenant les équipements de transport. Les quais et les installations n’auraient pas été mis à la disposition du concessionnaire. Il en est de même de la mise en place et du financement du plan social concernant la CNNII.
Ebomaf-Gabon ayant pris acte de l’impossibilité de la mise en oeuvre de la convention, plus d’un an après sa signature, affirme avoir proposé à l’État de constater sa la nullité dans toutes ses dispositions. Ainsi, en application de l’article 43 de la convention, le concessionnaire et le concédant ont décidé d’un commun accord de mettre fin à la concession.
Le communiqué de la CNNII souligne, à cet effet, que cette décision de rupture, prise après évaluation conjointe et en toute sérénité, s'inscrit dans une volonté mutuelle de réorienter les priorités stratégiques de chaque entité. Dans le respect des engagements passés.
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