Alain-Claude Bilie-By-Nze, dernier Premier ministre du président déchu, Ali Bongo Ondimba, et président de la "Plate-forme Ensemble pour le Gabon", a organisé un meeting populaire le samedi 9 novembre 2024 à Nzeng-Ayong, dans le 6e arrondissement de Libreville, pour s'opposer au projet de nouvelle Constitution qui sera soumis à un vote référendaire le 16 novembre prochain.
Accompagné de leaders de nombreux partis et mouvements politiques membres de la Plate-forme, Bilie-By-Nze a exposé les raisons de son choix. Selon lui, "il faut voter non à ce projet de nouvelle Constitution car il menace l’avenir de notre pays."
Il a souligné plusieurs points de préoccupation, notamment le mandat de 7 ans, l'amnistie des auteurs du coup d'État sans clarification des crimes et de leurs auteurs, ainsi que des pouvoirs excessifs accordés au président, qu'il qualifie de "pouvoirs d'un Roi".
Il a également évoqué des questions d'exclusion concernant les infirmes, les Gabonais de la diaspora, les binationaux, les jeunes de moins de 35 ans et les personnes âgées de plus de 70 ans, ainsi que l'affaiblissement du rôle des députés et sénateurs.
La juriste Marlène Fabiola Essola a également pris la parole, affirmant que "ce projet de la nouvelle Constitution ne peut pas être voté, car il nie le Gabon." Elle a ajouté qu'il est inacceptable de penser que le Gabon a commencé le 30 août 2023, une idée que le préambule de la Constitution semble véhiculer.