En attendant sa promulgation, le Code électoral récemment adopté par le Parlement gabonais suscite des débats passionnés. Avec des critères de participation renforcés, notamment des cautions élevées, les élections politiques pourraient désormais devenir un privilège réservé à une élite.

Dans un contexte politique marqué par la Transition, la récente adoption du Code électoral a suscité des réactions vives au sein de l’opinion publique. En effet, le nombre de sièges de sénateurs, qui était de cinquante, passera à soixante-dix à l'issue de cette période exceptionnelle. Cette augmentation, approuvée lors de la session extraordinaire du Parlement, a été l'un des principaux points de friction lors des discussions en Commission mixte paritaire.

Après le référendum de novembre dernier, le président du Parti social-démocrate (PSD) exprime fermement son mécontentement face à l'adoption d'un Code électoral controversé, qui permet aux militaires et magistrats de se lancer en politique. Un appel à la vigilance pour préserver la démocratie.

Ouverte le 10 janvier dernier, la session extraordinaire du Parlement s'est achevée hier sur une note de satisfaction générale. L'adoption du projet de loi organique portant Code électoral en République gabonaise marque une avancée significative pour la démocratie du pays.

Reconduit à son poste dans le gouvernement Ndong Sima III, Alexandre Barro Chambrier vient de boucler sa première année à la tête du ministère de la Planification et de la Prospective. Dans cet entretien exclusif, le vice-Premier ministre dresse le bilan à ce stade de son département. Non sans évoquer, sans langue de bois, les questions politiques, dont la présidentielle à venir.

Une sortie au vitriol, penseront certains. D'autres y verront une attaque frontale envers les dirigeants du moment. Toujours est-il que Vincent Moulengui Boukossou, président de la Coalition pour la nouvelle République (CNR), vient de commenter l'actualité.

La nouvelle équipe gouvernementale n'a vraiment pas le temps pour gamberger encore moins pour s'attarder sur l'organisation des ateliers et autres séminaires gouvernementaux dont les résultats, à ce jour, sont difficilement palpables.

Suite logique du dernier remaniement gouvernemental, rendu public mercredi, dix nouveaux ministres (Mark Doumba, Séraphin Akure-Davain, Lubin Ntoutoume, Marcelle Ibinga-Itsitsa, Odette Polo-Pandzou, Philippe Tonangoye, Syrielle Zora Kassa, Patrick Barbera Isaac et Amandine Longo-Moulengui) ont prêté serment, hier, face au chef de l'État, Brice Clotaire Oligui Nguema

La haute juridiction devrait, de fait, se retrouver au centre de l'attention avec l'organisation des élections présidentielle et législatives, notamment.

Le gouvernement Ndong Sima III inclut onze femmes, la représentation féminine atteint 31%. Parmi elles, des femmes prennent la tête de ministères stratégiques, tels que l’Éducation et l’Enseignement supérieur, marquant ainsi une première historique.

Maintenant que l'équipe Ndong Sima Ill est connue, les choses devraient aller très vite. L'élection présidentielle à venir constituant le principal objectif de la nouvelle équipe gouvernementale. D'ailleurs, le renouvellement de confiance à certains ministres, les sanctions à l'égard d'autres et les choix stratégiques voire géopolitiques constituent des critères ayant prévalu dans la composition de l'équipe Ndong Sima III.