Les députés avaient initialement proposé d'augmenter le nombre de sièges à soixante, mais les sénateurs, en réponse à cette proposition, ont décidé d'ajouter dix sièges supplémentaires. Ils justifient cette décision par la nécessité d'une meilleure représentativité des collectivités locales, dont le Sénat est censé être l’émanation. Cependant, cette argumentation ne convainc pas tout le monde.
Dans la société, l'incompréhension est palpable. Beaucoup redoutent que cette augmentation du nombre de sénateurs n'entraîne une hausse des charges de l'État, sans garantir une réelle efficacité dans le travail législatif. Les critiques soulignent que les sénateurs, à travers cette décision, semblent davantage préoccupés par leurs chances de réélection que par les véritables préoccupations des citoyens. En effet, alors que de nombreux Gabonais peinent à joindre les deux bouts, la priorité donnée à une telle augmentation de sièges interroge.
Ce débat sur l'extension du Sénat n'est pas anodin. Il s'inscrit dans une réflexion plus large sur le rôle de cette institution au sein de notre démocratie. Comme dans d'autres pays du continent, la pertinence et l'efficacité du Sénat sont souvent remises en question. Les voix s'élèvent pour réclamer une réforme structurelle, visant à rendre cette chambre plus proche des préoccupations des citoyens.
Ainsi, alors que le nouveau Code électoral s'apprête à entrer en vigueur, les enjeux autour de la représentation et de l'efficacité législative demeurent au cœur des préoccupations. La Transition, loin d'être une simple période de changements, pourrait bien s'avérer être un tournant décisif pour la gouvernance et la représentativité au sein de notre pays.