Traversée vers 2026 : le compte à rebours !

Demain, ceux que la vie aura élus traverseront en 2026. En attendant, à Libreville et ses environs, l'heure est aux préparatifs. De Mont-Bouët au PK8 en passant par le Centre-ville, la capitale gabonaise est en mouvement. En témoignent les embouteillages de voitures et d'humains visibles ici et là.

Dans les marchés, hommes et brouettes chargées à ras bord de victuailles se battent pour se frayer un chemin. Les volailles attachées par les pattes, des bananes plantain empilées débordant desdites brouettes, indiquent que les tables seront assurément garnies. Même les plus démunis ne s'en laissent pas conter et se mêlent aux achats pour avoir de quoi offrir à leurs familles. Dans les maquis, l’on est déjà dans les “bruits”.

Au-delà des victuailles, l’attente de la nouvelle année passe aussi par l’apparence. Dans les magasins du Centre-ville, comme dans les friperies des marchés populaires comme Mont-Bouet…, chacun cherche la tenue vestimentaire qui marquera symboliquement le passage. “On ne traverse pas une nouvelle année avec de vieux habits ”, lance Kevin, sac à la main. À Libreville, la nouvelle année se porte donc aussi sur soi. La ville n’est pas en reste. Elle s’est faite belle. Du Boulevard Triomphal au front de mer, en passant par les quartiers populaires (Nzeng-Ayong, Ancienne-Sobraga, Rond-Point du PK 12, Carrefour Acaé)…, guirlandes lumineuses et décorations municipales offrent un décor de fête presque à tous les carrefours.

La Baie-des-Rois n'est pas en reste. Ce nouveau quartier des affaires vitrine en devenir de Libreville et, désormais, point de ralliement pour les familles , a aussi opéré sa mue avec des illuminations où les familles immortalisent l'instant. Et nombreux s'y rendront assurément pour assister aux tirs de feux d'artifice prévus à minuit en face à la présidence de la République. Dans les lieux de prière, notamment à la cathédrale Sainte-Marie en travaux, il n’y aura pas de veillée jusqu’à l’aube. Le clergé a appelé les fidèles à vivre le passage de 2026 en famille. La messe d’action de grâce, avancée à 20 heures, se voudra assurément sobre.

Le calendrier, pour sa part, est propice aux festivités avec le “grand pont” décrété par le gouvernement qui a déclaré la journée du vendredi 2 janvier 2026 férié et récupérable. Un long week-end de 4 jours (du jeudi 1er au dimanche 4) qui va très certainement amplifier l’euphorie dans Libreville et dans d'autres localités du pays. Tant beaucoup prévoient de prolonger la fête ou de se rendre au village. Ainsi va l’ambiance dans Libreville, avant que, à minuit, les klaxons ne déchirent la nuit paisible, et que la joie d’avoir atteint 2026 n’explose. Entre fièvre festive et retour à l’essentiel, Libreville, comme d'habitude, est égale à elle-même en cette période de l'année : belle et accueillante.

Pour autant, chacun est appelé à garder la mesure. L'entrée dans une nouvelle impose une prudence de chaque instant, tant sur les artères encombrées de la ville que dans l'intimité des célébrations.

La fête oui, mais vigilance ! Car elle ne sera réussie que si chaque citoyen veille à ce que l’enthousiasme ne cède pas à l'imprudence.