L'élection du Gabonais Prosper Zo'o Minto'o à la tête de l'Asecna est indiscutablement une victoire diplomatique pour le Gabon, qui, il faut oser le dire, n'avait plus engrangé un tel résultat depuis bien longtemps. Au sein de la sous-région et sur le continent, par le jeu des alliances, le caractère rotatif et aussi en raison de la perte d'influence du Gabon sur la scène diplomatique, notre pays aura perdu chaque fois de hisser un de ses ls à la tête d'une organisation sous-régionale et même régionale. Le pays a dû ces dernières années se réduire à jouer les seconds rôles, occupant les postes d'adjoint.
On se posait bien la question de savoir pourquoi ce positionnement et qu'est-ce qui pouvait bien amener les dirigeants de la sous-région et même du continent à nous prendre en grippe, donnant l'impression de prendre une revanche sur le Gabon. Mais, avec cette élection au sein d'une organisation dirigée des années durant par des cadres d'autres régions, notamment l'Afrique de l'Ouest, après le magistère (1975-1983) du Gabonais Paul Malekou, qui fut le premier Africain au poste de directeur général, puis Marcel Ibinga Magwangou, c'est bien le grand retour du Gabon. On peut dire "Gabon is back".
Ce retour est le fruit, si l'on peut dire, d'une sérieuse et bonne action diplomatique rondement menée par les autorités gabonaises au premier rang desquelles Brice Clotaire Oligui Nguema. Le chef de l'État gabonais a porté la candidature de notre compatriote auprès de ses pairs. En prenant chaque fois son bâton de pèlerin pour présenter et défendre le projet de notre candidat.
Alors que le Gabon était isolé depuis le 30 août dernier au sein de l'espace continental et au-delà, ce succès est bien une prouesse peu évidente dans un monde où chaussetrappes, entourloupes, alliances contre-nature, reniement des accords et promesses sont légion. Il faut dire que le pro l et le parcours ont conforté le président Oligui Nguema dans le soutien du pays à la candidature de Zo'o Minto'o, homme ayant manifestement la tête de l'emploi.