VIH/Sida : '' Connaître son statut, c’est mieux ''

À une époque où avouer vivre avec le VIH/Sida revenait à s’exposer au mépris, Sidonie Siaka a choisi de parler. Dire la vérité, sans masque, à une société qui pointait, fuyait, jugeait. On ne mangeait pas avec elle. On ne dormait pas près d’elle. On ne voulait même pas partager le même espace. Elle a pourtant tenu bon. Elle a traversé la honte, les humiliations, les rumeurs. Elle a eu d’autres enfants, tous sains.

Trente-six ans après la découverte de son statut, elle continue de témoigner pour rappeler une chose simple : on ne choisit pas la maladie. On ne choisit pas de vivre avec le VIH. Mais on peut choisir la transparence, la prise en charge et la dignité. Récemment, face aux employés d’Owendo Container Terminal (OCT), elle a expliqué pourquoi connaître son statut sauve des vies : '' Plus tôt tu sais, plus tôt tu te soignes, et plus longtemps tu vis pour les tiens. ''

C’était tout le sens de l’initiative de OCT, qui a fait venir sur son site les équipes du Programme national de lutte contre le VIH/Sida et les IST. Objectif : rapprocher dépistage et sensibilisation des collaborateurs, '' pour qu’ils n’aient aucun prétexte '', insiste Sandrine Wamy, directrice générale d’OCT. Pour elle, l’équation reste claire : '' Connaître, c’est agir tôt et vivre mieux. Mais la prévention demeure la meilleure arme contre le VIH/Sida. ''